maladies parasitaires - USP

LIVRE CINQUIÈME
PARASITES DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE.
Parmi les embryons de parasites qui, introduits dans l'appareil
digestif, n'y trouvent pas les conditions de leur développement, un
grand nombre traversent les parois gastriques ou intestinales, comme
pour chercher un habitat mieux adapté à leurs besoins. Certains rencontrent
dans ces migrations actives des vaisseaux sanguins, par lesquels
ils sont transportés passivement au lieu de leur évolution ultérieure
: tels sont, pour ne citer qu'un exemple incontestable, les
Helminthes parasites des centres nerveux. Le sang des divers points de
l'économie doit donc assez souvent charrier des parasites, qui, grâce
à leurs dimensions microscopiques et à leur extensibilité, peuvent
traverser le réseau capillaire. La plupart ne font que passer dans
l'appareil circulatoire. Il en est cependant pour lesquels il constitue
un habitat favorable, qui les attire et les retient : ce sont ceux que,
pour ce motif, on appelle' Hématozoaires,.parce qu'une des phases de
leur existence exige le milieu sanguin (1).
La plupart des Hématozoaires sont des Helminthes; toutefois on a
signalé la présence d'Infusoires dans le sang de plusieurs mammifères
et oiseaux domestiques.
En général, les Hématozoaires restent sans influence appréciable sur
la santé de leur hôte. Parfois cependant ils entraînent des désordres
locaux ou généraux, subordonnés le plus souvent à des troubles circulatoires.
Indépendamment des Hématozoaires, d'autres Helminthes, en se
développant dans le myocarde, sont capables de déterminer de graves
altérations. Si le cœur peut admettre tous les parasites qui ont les
muscles pour habitat, les Échinocoques seuls méritent d'être examinés
ici, parce que seuls ils sont une menace de danger. On peut<
les rencontrer dans le cœur de tous les animaux susceptibles de les
héberger; mais on n'en a signalé les funestes effets que chez le Bœuf
et le Cheval.
(1) R. RLANCHARD, art. Hématozoaires. Dict. encycl. des se. méd., (4), XIII, 1887,
p. 43.