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maladies parasitaires - USP

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ACARIASES. 169<br />

lever son tribut sur les revenus du troupeau. Elle est souvent désas-v<br />

treuse à l'automne, pendant l'hiver et le printemps, par la recrudescence<br />

saisonnière de la maladie. « Les pertes annuelles, dans les<br />

circonstances ordinaires, peuvent s'élever à 10 et 20 p. 100; dans le<br />

cas de gale invétérée, la mortalité peut aller jusqu'à 40 et 50 p. 100,<br />

et dans les cas où la gale est compliquée d'une autre maladie grave<br />

et notamment de la cachexie aqueuse, elle peut atteindre le chiffre de<br />

70 à 80 p. 100. » (Delafond.)<br />

• De plus, le tourment éprouvé par les animaux nuit à leur croissance<br />

et à leur engraissement; un grand nombre de brebis restent infécondes,<br />

avortent ou ne donnent que des agneaux petits et faibles,<br />

condamnés à périr pour la plupart. Enfin, la laine subit une dépréciation<br />

notable, dont il est parlé plus bas.<br />

En 1802, Delafond, d'après des appréciations qu'il regardait comme<br />

modérées, estimait que la psore attaquait tous les ans le trente-cinquième<br />

des moutons français, soit un million, et que, par mortalité<br />

ou autrement, ses dommages s'élevaient à 5 francs par tête, soit une<br />

perte annuelle de 5 millions de francs pour l'agriculture française. Si<br />

aujourd'hui le nombre des bêtes ovines a bien diminué, la valeur<br />

propre de chacune a augmenté en proportion. Toutefois, de meilleures<br />

méthodes d'élevage et d'entretien, des soins mieux entendus et l'application,<br />

même incomplète, des mesures de police sanitaire ont beaucoup<br />

réduit l'extension de la gale du Mouton. En effet, d'après le rapport<br />

sur le service des épizooties en 1887, cette maladie n'a atteint<br />

que 10591 moutons, dont 10 p. 100 ont succombé. Elle n'en reste pas<br />

moins une affection grave, contre laquelle on doit mettre en œuvre<br />

toutes les ressources accumulées par l'expérience.<br />

Anatomie pathologique. — Sur une portion de peau où la gale est<br />

récente, l'épiderme est soulevé par de la sérosité purulente. Sur une<br />

surface de 2 à 3 centimètres de diamètre, il y a de l'infiltration sérosanguinolente,<br />

et, plus tard, de l'induration. L'étendue de ces lésions<br />

peut être de 4 à 5 centimètres. Lorsque la maladie est très avancée,<br />

la peau, depuis longtemps dépilée, a doublé, souvent triplé d'épaisseur<br />

; elle est dure, ridée, crevassée en certains points ; ses papilles<br />

sont hypertrophiées. Le tissu conjonctif sous-cutané est infiltré par la<br />

sérosité déjà organisée dans les parties profondes du derme. Les ganglions<br />

lymphatiques voisins de ces surfaces profondément altérées<br />

sont gros, rougeâtres, infiltrés, riches en lymphe. Les lésions de la<br />

peau peuvent aller jusqu'à la formation, dans son épaisseur, de petits<br />

foyers purulents, rougeâtres, du volume d'un grain de chènevis à celui<br />

d'un pois. D'autres, du volume d'une noisette, sont dans l'épaisseur<br />

de la peau et le tissu conjonctif sous-cutané. Les ganglions les plus<br />

proches sont alors enflammés, grossis, très saillants sous la peau.<br />

Enfin, on peut trouver, dans les différents organes digestifs et respiratoires,<br />

les lésions d'affections cachectiques concomitantes.

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