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maladies parasitaires - USP

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DERMAT0MYC0SES. 293<br />

ART. II. — Favus.<br />

Définition. — Le favus (1) ou teigne faveuse est une maladie cutanée<br />

parasitaire et codtagieuse, causée par le Champignon appelé Achorion<br />

Schœnleini Remak, susceptible d'affecter l'Homme, le Chat, la Souris,<br />

le Chat, le Chien, le Lapin, la Poule, et caractérisée cliniquement par<br />

des croûtes généralement de couleur jaune à leur début, disposées<br />

en godets plus ou moins nets et entraînant l'altération, puis la chute<br />

des poils ou des plumes.<br />

Synonymie. — Dans la dermatologie humaine, cette maladie a été successivement<br />

désignée par des noms très variés. On voit encore persister<br />

dans quelques descriptions les termes de pomgo lupinosa (2) (de Willan et<br />

Bateman) et de ponigo favosa (de Biett). Mais les dénominations de teigne<br />

faveuse et surtout de favus sont les plus universellement adoptées, et doivent<br />

l'être à l'exclusion de toutes autres en pathologie vétérinaire, où la<br />

maladie est de découverte récente et où, par conséquent, la nosologie n'a<br />

pas été encombrée comme dans la médecine de l'Homme.<br />

Historique. — Le fait dominant de l'histoire du favus chez l'Homme<br />

consiste dans la découverte d'un parasite entrevu par Remak en 1837, mais<br />

dont la présence est, pour la première fois (1841), démontrée par Schœnlein,<br />

qui le rapporte au genre Oïdium. En 1845, sur les indications de Link, Remak<br />

fait voir que ce Champignon doit former un genre distinct des Oidium,<br />

et il le nomme Achorion Schœnleini. C'est le nom qu'il a gardé (3).<br />

Depuis cette époque, les travaux successifs de Gruby, Lebert, Hannover,<br />

Môller et Retzius, Montagne, Ch. Robin, etc., permettent d'en établir l'histoire<br />

naturelle et d'en préciser le rôle exclusif dans l'étiologie du favus. Mais on<br />

doit surtout à Bazin la démonstration de la végétation du parasite, de la<br />

manière dont il altère le poil et du procédé le plus efficace pour triompher<br />

chez l'Homme de sa ténacité.<br />

En ce qui concerne le favus des animaux (4), il est mentionné pour la<br />

première fois en 1847, dans la thèse de Jacquetant, ancien interne de l'Antiquaille<br />

de Lyon, qui l'observa sur des chats ; Bennett (1850) constate ensuite<br />

sa présence sur des souris; Zander (1858) le retrouve sur un chat; puis<br />

Saint-Cyr (1868) fait connaître le premier cas de favus chez le Chien, et<br />

l'année suivante il l'étudié aussi sur le Lapin. La même année, le docteur<br />

Mollière présente un rat favique à la Société des sciences médicales de Lyon.<br />

Depuis ces dates, des observations plus ou moins nombreuses selon les<br />

espèces animales qui les ont fournies ont pleinement confirmé l'existence<br />

(1) De favus, rayon de miel, à cause de la ressemblance des croûtes de cette<br />

maladie avec le produit principal de l'industrie des abeilles.<br />

(2) De porrigere, étendre, par allusion à la marche de la maladie.<br />

(3) Il n'y a, dans les caractères différentiels du Trichophyton tonsurans et de<br />

YAchorion Schœnleini, rien qui justifie pour ce dernier la création d'un genre nouveau.<br />

Il serait donc plus logique de le rapporter au genre Trichophyton sous le<br />

nom de Trichophyton Schœnleini.<br />

(4) J.-C. JACQUETANT, Essai sur le favus. Thèse inaugurale, Lyon, 1847. — BENNETT,<br />

Monthly Journal of médical science, 1850, p. 48. — ZANDER, Ueber Epiphyten der<br />

Thiere und des Menschen. Archiv f. patholog. Anatomie, XIV, 1858. — SAINT-CYR,<br />

De la teigne faveuse du chien et du chat. Journ. de méd. vétér. Lyon, 1868, p. 5. —<br />

Idem, Note compl. de la leçon sur la teigne faveuse des anim. Ibid., 1869, p. 395. —<br />

Idem, Étude sur la teigne faveuse chez les anim. dom. Rec. de méd. vétér. prat.<br />

M69, p. 641. — MOLLIÈRE, C. R. de la Soc. des se. méd. de Lyon, 1869.

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