maladies parasitaires - USP

PSOROSPERMOSE DES MUSCLES ET DU TISSU CONJONCTIF. 643
videde la grosseur d'une tète d'épingle. Le reste de la cavité, partagé en
cellules, est rempli par des corpuscules en forme de croissants très réguliers,sans
noyaux ni points brillants. Certaines Balbianies ne montrent
que peu de ces corpuscules, mais beaucoup de corps arrondis, d'un
diamètre supérieur ou inférieur à l'épaisseur maximum des croissants.
Les auteurs allemands qui, les premiers, ont observé cette Sarcosporidie
l'ont trouvée en grand nombre dans la couche musculaire de
l'œsophage et, secondairement, à la base de la langue, dans les muscles
du pharynx, des joues, du cou, du thorax, de l'abdomen et des cuisses.
Les moutons qui en étaient porteurs avaient succombé parfois subitement,
d'autres fois après des symptômes d'asphyxie ou des accès
épileptiformes. Dans quelques cas, la mortalité avait pris les allures
d'une épizootie. On avait attribué ces pertes à l'action des Sarcosporidies,
qui, par leur présence au voisinage du larynx, auraient déterminé
l'œdème de la glotte et, par suite, l'asphyxie. "Von Niederhœusern,
qui les a trouvées sur une chèvre, a adopté la même conclusion.
Mais les recherches de Morot semblent bien établir qu'il y avait
simple coïncidence entre la mort et la psorospermose de l'œsophage.
Il a très souvent trouvé ces parasites chez les moutons abattus à Troyes
pour la boucherie. Moulé ne les a pas rencontrés à Paris ; Railliet les
y a vus sur une chèvre.
Sur environ 900 bêtes ovines, Morot en a trouvé 272 qui portaient
des kystes œsophagiens de Sarcosporidies. L'état d'embonpoint, l'âge
ni le sexe ne paraissaient pas avoir d'influence sur leur présence et leur
nombre. Celui-ci variait de 1 à 272, et était de 10 à 12 en moyenne.
Le même sujet pouvait en présenter de toutes dimensions, celles-ci
n'étant nullement en rapport avec leur nombre.
«Parmi les 272 ovines à œsophage noduleux, 6 avaient en même
temps des kystes psorospermiques sous la plèvre, 10 sous le péritoine,
27 à la fois sous la plèvre et le péritoine. » Ces kystes sous-séreux
étaient « sous forme de taches ordinairement allongées, dont les
dimensions variaient depuis celles d'une graine de chou jusqu'à celles
d'un noyau de prune et même d'un haricot moyen ». Ils étaient ou
non plus nombreux que ceux de l'œsophage.
Une brebis, de deuxième qualité, bien portante, en avait un grand
nombre dans toutes les parties du corps et, en particulier, 227 dans
l'œsophage et 128 dans la langue. On en trouvait quelques-uns dans
lesjQinscles des régions sous-scapulaires et crurales.