maladies parasitaires - USP

298 PARASITES DE LA PEAU.
provient, dans de l'eau pure ou additionnée d'acide acétique : l'on
obtient immédiatement ainsi une préparation suffisante pour l'étude,
en se servant d'un grossissement de 300 à 500 diamètres.
On reconnaît alors que les godets sont formés par les éléments
(mycélium, réceptacles et spores) d'un Champignon, YAchorion
Schœnleini Remak. Rivolta a donné
à celui du favus des Poules le nom
d'Aspergillus microsporus flavescem
gallinx et, par suite, à la maladie
celui de dermomycose aspergillaire.
Mégnin avait nommé le même parasite
Epidermophyton gallinx (1).
Ces éléments sont réunis par une
substance visqueuse, amorphe et
hyaline, remplie de granulatiouij
mobiles, de bâtonnets, et connue en
botanique sous les noms de glaire,,
de stroma, de gangue amorphe ou
de blastème. Robin (2) la considère
comme une partie essentielle des
éléments du favus et non comme
Fig. 115. — Achorion Schœnleini, du
favus de la Poule ; grossi 800 fois.
tv, tubes vides; tp, tubes remplis de protoplasma
et renfermant des spores; s, spores
isolées.
le résultat de la désagrégation de
l'épiderme ou des éléments exsudés
par lui. Selon Balzer (3), elle
a pour rôle d'agglutiner les éléments
du godet et de les protéger
contre les agents de destruction.
Les favi résistent encore à la dissociation en raison du feutrage étroit
des filaments du mycélium.
Le mycélium est constitué par des tubes cylindriques, flexueux,
simples ou ramifiés en fourches, ni cloisonnés ni articulés, paraissant
vides ou avec quelques rares granules moléculaires, mais renfermant
en réalité un protoplasmâ peu abondant. Chez les animaux domestiques,
ils ont en général 1 à 3 u. de diamètre et sont par conséquent ;
plus fins que ceux du favus de l'Homme, où leur diamètre varie de
3 à 11 (A. Mégnin leur a trouvé 4 à 7 (A dans le favus lycoperdoïde.du
Lapin, et Zurn en a vu, chez le Chien, qui avaient de 4 à 8 jx.
Dans le favus des Poules, les filaments ont, d'après Rivolta, une
largeur de 5 ;*, mais elle peut varier entre 2 et 6 et même 8 p.
D'autres tubes, dits tubes à spores, réceptacles ou sporophores, diffèrent
des précédents en ce qu'ils sont droits ou peu flexueux, d'un
(1) MÉGNIN, C. R. de la Soc. de biologie, 1881, p. 404; 1886,p. 174; 1890, p. 151.
(2) CH. RORIN, Hist. nat. des végétaux parasites. Paris, 1853, p. 447.
(3) F. BALZER, Notes sur l'histologie des Dermatophytes. Arch. de physiologie, (î)«
XII, 1883, p. 470.