maladies parasitaires - USP

DIPTÈRES PARASITES DE LA PEAU A L'ÉTAT LARVAIRE. 45
habitent le tissu conjonctif sous-cutané, leur étude a ici sa place naturelle,
car leur présence comporte des perforations de la peau.
Un caractère essentiel des OEstridés, c'est le parasitisme nécessaire
de leurs larves. Guidée par un instinct spécial, la femelle pond ses
œufs sur le corps des Mammifères, choisissant l'espèce à laquelle
le développement futur est subordonné. A son éclosion, la larve emploie
des moyens variés pour atteindre l'organe ou la région qui lui
convient, tantôt le tissu conjonctif sous-cutané, comme pour celles
dont on va s'occuper ici, tantôt les sinus frontaux ou le pharynx,
l'estomac, l'intestin. Elle reste dans son habitat spécial un temps
variable, en général, de l'été au printemps suivant, le quitte alors par
un procédé approprié à chaque type, et s'enfonce ensuite dans le
sol, se cache sous une pierre ou s'abrite dans quelque refuge un peu
humide pour s'y transformer en une nymphe d'où sortira l'insecte
parfait. Celui-ci est généralement assez rare à rencontrer.
Les OEstridés se reconnaissent aux caractères zoologiques suivants :
Corps ordinairement velu. Tète assez volumineuse, hémisphérique. Deux
yeux à facettes séparés par un front ordinairement large qui porte trois
ocelles. Antennes très courtes, insérées près du front, se repliant sur la
face dans deux fossettes correspondantes, complètement ou incomplètement
séparées ; de leurs trois articles, le dernier presque globuleux porte
une soie dorsale (style), insérée près de la base et ordinairement simple.
Trompe en général très petite ou à peine marquée ; deux palpes tantôt distincts,
tantôt rudimentaires. Thorax grand, élevé, à écusson très visible ;
ailes grandes. Abdomen formé de six anneaux apparents, à extrémité
mousse chez les mâles, terminé par un oviscapte très extensible chez les
femelles.
Certaines espèces sont vivipares, mettent au jour des larves tout
écloses ; les autres sont ovipares, pondent des œufs de forme variable,
à coque résistante, parfois operculée, qui présentent toujours à leur
pôle postérieur un appendice servant à les fixer à la peau ou aux
poils de leur hôte. Le nombre des larves ou des œufs que donne chaque
femelle est toujours considérable.
Le corps des larves se compose de douze anneaux, dont les deux premiers
(anneaux céphaliques) ne sont pas toujours très distincts l'un de l'autre.
Entre ces deux premiers anneaux, se trouvent deux stigmates respiratoires,
très petits (stigmates antérieurs), sous la forme de points, de nodules ou de
petites fentes ; ils sont parfois cachés dans une dépression du tégument. Le
dernier anneau porte également deux stigmates (postérieurs) consistant soit
en ouvertures par lesquelles les trachées peuvent faire saillie, soit en larges
péritrèmes percés d'un nombre varié d'ouvertures. A leur naissance, les
larves possèdent des organes bucéaux extérieurs, formés principalement de
deux crochets, qui tantôt persistent, tantôt disparaissent par les progrès du
développement. Au-dessus des organes buccaux se voient deux petits mamelons
cornés ou cutanés qui représentent les antennes. L'anus, très petit,
est situé au-dessous des plaques stigmatiques du dernier anneau. Pendant
leur existence parasitaire, les larves subissent deux mues, qui partagent
cette période en trois stades.