maladies parasitaires - USP

380 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
pos de chaque espèce, nous donnerons les détails connus de cette
évolution, qui ne comporte guère d'indications générales.
Symptômes. — Les Vers intestinaux se nourrissent, en général,
des matières chymeuses contenues dans le tube digestif. Mais il en
est qui attaquent la muqueuse pour en sucer le sang, d'autres qui
se logent dans son épaisseur et y provoquent la formation du pus,
dont ils paraissent se nourrir. Cependant les accidents causés par
ces vers sont assez rares. Ce n'est que lorsqu'ils sont accumulés en
grande quantité qu'ils suscitent des phénomènes morbides de
divers ordres. Il faut tenir grand compte aussi de l'espèce zoologiqùd
et des mœurs du parasite plutôt que de sa taille.
Tantôt le cours des matières alimentaires est obstrué, empêché;
tantôt la digestion est troublée et l'appétit altéré; il se développe un
catarrhe intestinal de gravité variée ; il y a quelquefois une anémie
pernicieuse par épuisement hémorragique, par mauvaise nutrition,
ou, rarement, des perforations des membranes intestinales. On peut
attribuer aux vers certaines des invaginations trouvées à l'autopsie
d'animaux morts de coliques (1).
Chabert (2) avait donné un tableau singulièrement exagéré des
symptômes par lesquels se traduit l'helminthiase de l'intestin. En
général, ils n'ont pas de signification précise. Ceux qui semblent
lui appartenir réellement sont un appétit irrégulier, tantôt vorace,
tantôt indolent, des goûts dépravés, de la tristesse, de l'amaigrissement
malgré une alimentation abondante ; la peau sèche, adhérente,
les poils piqués ; les flancs tantôt tympanïsés, tantôt retroussés, ou un
ventre gros avec de la maigreur générale ; de la constipation ou de la
diarrhée; des bâillements, des nausées ou des vomissements;
l'haleine fétide, la langue chargée, saburrale; des coliques sourdes;
des mouvements spasmodiques delà lèvre supérieure; du prurit nasal
chez le Chien, du prurit anal chez le Chien et le Porc, que l'on voit se
frotter contre les corps durs, se traîner sur le derrière en se servant
seulement de leurs pattes de devant ; des cris subits, sans motif
apparent, des convulsions, des symptômes rabiformes, etc. Quant à
l'épilepsie et au vertige, rapportés parfois aux Helminthes intestinaux,
rien ne démontre qu'il s'agisse d'autre chose que d'une coïncidence»,
Il doit en être de même de cette singulière théorie de Stanley, qui leur
attribue la production de la boiterie de l'éparvin chez les chevaux
australiens (3).
Les nombreux symptômes rapportés à l'entérohelminthiase ne se
montrent guère réunis, et le diagnostic de celle-ci est généralement
(1) MÉGNIN, Du rôle des helminthes dans certains cas d'occlusion intestinale. C. R.
Soc. de biologie, 1883, p. 582.
(2) CHABERT, Tr. des maladies vermineuses dans les animaux, Paris, 1782, in-8°.
2« édit. Paris, 1787.
(-3) STANLEY, cité par Adams, The Quarterly Journal of Veterinary Science in
India, V, 1887, p. 314.