maladies parasitaires - USP

114 PARASITES DE LA PEAU.
générale du corps, par les détails d'organisation des parties externes de
l'appareil génital et par la taille, le mâle étant toujours plus petit que la
femelle.
L'organe mâle est situé entre les deux dernières pattes et sur la ligne
médiane. Il comprend un petit nombre de pièces chitineuses résistante»,
qui forment une armure génitale complexe et protègent ou dirigent le
pénis. Il y,a souvent en arrière de cet ensemble deux ventouses circulaires,
placées symétriquement de chaque côté de la ligne médiane, qui servent
à fixer le mâle à la femelle. Le bord postérieur, en regard de ces deux
ventouses copulatrices offre ordinairement alors deux prolongemeiits, ou
lobes munis de soies diverses et qui peuvent jouer un rôle dans l'accouplement.
C'est l'anus qui chez les femelles sert de vulve. Il prend pour cela, à
l'époque convenable, de plus grandes dimensions et reçoit alors le nom
de fente vulvo-anale. Lorsque la jeune femelle, par le fait de la fécondation,
est devenue femelle ovigère, elle a acquis une plus grande taille et
un organe spécial pour la ponte. Cette vulve de ponte (tocostome de Railliet)
se montre à la face inférieure du céphalothorax, au niveau ou en arrière de
le seconde paire de pattes, sous la forme d'une fente transversale, à lèvres
plissées, accompagnées ou non de pièces chitineuses accessoires.
Les Sarcoptidés psoriques attaquent l'épiderme des animaux sur
lesquels ils vivent, et leur piqûre est suivie de la formation de croûtes
plus ou moins épaisses, probablement parce qu'ils déposent dans la
petite plaie produite une salive venimeuse.
Ils sont ovipares, quelquefois ovovivipares. Les œufs sont ovoïdes,
à contenu granuleux, à coque transparente. Lorsqu'ils sont avancés,
on y distingue l'embryon avec ses trois paires de pattes, bien développées,
repliées sous le ventre, convergeant toutes vers le centre, et
les poils aplatis le long des membres.
L'incubation dure seulement quelques jours, ainsi que l'ont établi
les recherches de Eichstedt, Rourguignon et Delafond, Gerlach et Burchart,
Gudden, Fùrstenberg. Bourguignon fixe à dix jours cette durée,
comme Eichstedt, pour avoir vu éclore au bout de ce temps des œufs
de Sarcoptes scabiei qu'il avait maintenus dans une petite étuve chauffée
à la température du corps. Pour-Fùrstenberg, cette durée est de six
à sept jours. Gerlach a obtenu l'éclosion au bout de trois jours : après
s'être assuré de la limpidité du contenu des œufs, il les déposa entre
deux verres et les porta sur lui jour et nuit ; de temps à autre, il faisait
pénétrer entre les plaques une goutte d'eau ou de salive. Burchart,
qui expérimentait en même temps, plaça les verres dans la poche de
son gilet, où il les laissait la nuit; l'éclosion n'eut lieu que deux jours
plus tard ou le cinquième jour (S. Verheyen). Ces résultats différente '
sont en rapport avec les physionomies variées que peut revêtir la
marche de la gale. Celle-ci sommeille en quelque sorte en hiver, pour
reprendre une plus grande activité au retour de la saison chaude. Il
est donc établi que la durée de l'incubation varie selon les conditions
Plus ou moins favorables qui dépendent de la saison, de l'activité de
la circulation locale de l'animal galeux, de l'épaisseur de son revête-