maladies parasitaires - USP

550 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
un peu d'injection et de ramollissement de la muqueuse. Enfin,
lorsque, par exception, des Linguatules ont pu arriver dans l'intérieur
des sinus frontaux, la muqueuse est légèrement enflammée et il y a
une petite collection de muco-pus.
Le traitement préventif consisterait à empêcher les Chiens de se repaître
des entrailles des moutons, lapins, etc., qui peuvent loger les
Linguatules agames. Le peu de gravité du parasitisme nasal ne justifierait
pas cette mesure, si elle n'avait au moins son utilité pour
d'autres affections parasitaires, telles que celles qui se rattachent aux
Cystiques et aux Ténias.
Il n'y a pas lidu de recourir, dans le traitement curatif, à la trépanation
du sinus frontal, comme le conseillait Chabert, puisque ce n'est
pas l'habitat ordinaire des Linguatules. Les injections sont mieuxindiquées.
On emploie pour cela l'ammoniaque étendue, la benzine diluée;,,
ou bien l'huile empyreumatique mélangée à une infusion de sarriette,
une once de la première dans 12 onces de la seconde (Chabert). Ces
injections irritantes seront suivies de fumigations émollientes. On
pourrait essayer les inhalations d'ammoniaque ou de chloroformé.
Les insufflations de poudres sternutatoires, et en particulier du tabac
à priser, ne donnent pas les résultats que l'on en pourrait attendre
(Railliet).
Action des Linguatules larvaires. — On a vu que les Lingusr
tules agames ou Linguatules denticulées se trouvent enkystées et quelquefois
à l'état libre dans les viscères abdominaux ou thoracique»
d'un grand nombre d'animaux. Elles sont fréquentes chez les Mouton».
Ceux chez lesquels on en trouve dans les ganglions lymphatique*
sont généralement les moins gras du troupeau, ont les chairs un peu
pâles et semblent prédisposés à la cachexie (G. Colin).
Les ganglions mésentériques qui commencent à se remplir de Linguatules
ne présentent d'abord dans leur aspect rien qui puisse y
faire soupçonner la présence de ces parasites. Mais bientôt ils brunissent
par places, diminuent de consistance, semblent se flétrir et se creusent
de logettes remplies de larves. Ces logettes, d'abord séparées,
finissent souvent, en s'agrandissant, par communiquer ensemble : la
substance du ganglion se détruit et se transforme en une bouillie
brunâtre où nagent les Linguatules. On trouve quelquefois à la surface
de certains ganglions des ouvertures à bords réguliers, par lesquelles
les parasites ont pu émigrer ailleurs. D'autres fois, la surface
des ganglions porte des taches verdâtres, irrégulières, des dépôii
fibrineux, des fausses membranes, qui semblent indiquer un dépait
récent ou une destruction des parasites. Enfin il s'en trouve dont 1*
tissu épaissi, induré, offre çà et là des grains tuberculiformes constitués
par d'anciens nids de Linguatules. Les ganglions altérés de ces
diverses manières ne sont plus guère perméables au chyle, et la nutr*tion
doit en éprouver une influence fâcheuse.