maladies parasitaires - USP

522 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
tonéale est plus abondante et contient souvent de petites Douves. Les
excréments ne renferment pas encore d'œufs.
2° Période d'anémie. — On peut résumer ainsi (1) les caractères des
lésions, décrites surtout par Friedberger.
Amaigrissement considérable ; œdèmes variés; épanchements séreux
dans les cavités naturelles, souvent associés à des caillots sanguins
récents et à des exsudats fibrineux; adhérences, particulièrement entre
le foie et le péritoine ; perte de tfansparence et épaississement de la
séreuse pariétale, qui se détache aisément des parois abdominales;
tuméfaction des ganglions mésentériques, diaphragmatiques, bronchiques,
intestinaux; foie notablement augmenté de volume, en particulier
dans le sens de l'épaisseur. Dans la plupart des cas, le lobe
gauche est le premier envahi (Falk, Schaper). La surface du foie est
couverte, surtout en avant, d'exsudats fibrineux, peu adhérents, sous
lesquels on trouve, dans un certain nombre de cas, quelques jeunes
Douves de 5 à 8 millimètres de long ; on en rencontre quelquefois même
dans la cavité abdominale. La capsule est veloutée, rude au toucher,
opaque, inégale, bosselée, recouvrant parfois des concrétions calcaires;
le parenchyme présente un aspect porphyroïde, de petits foyers
hémorragiques sous-séreux et des sillons creusés par les vers, contenant,
comme un noyau, une petite Douve de 3 à 5 millimètres de long.
On trouve des Douves couchées sous la séreuse en divers sens ; dans
certains cas, il en est dont l'extrémité orale est libre dans la cavité
péritonéale, la capsule étant perforée dans les points correspondants
par des orifices semblables à ceux qu'on voit dans la première période.
La vésicule biliaire renferme ou non des vers; on n'y trouve des œufs
que lorsque les Douves sont adultes, et la bile offre une coloration
qui varie du vert au violet foncé.
Le parenchyme hépatique est mou ; le tissu conjonctif hyperplasié
crie légèrement sous le scalpel; la surface de section estgris sale, jaune
rougeâtre, sanguinolente et creusée de lacunes du volume d'un pois,
qui renferment une ou plusieurs Douves jeunes dans un caillot sanguin
ou dans une bouillie sanieuse formée de globules blancs et rouges,
de cellules hépatiques ayant subi la dégénérescence graisseuse et d'un
détritus finement granuleux. La veine porte renferme parfois un
thrombus stratifié, logeant une Douve à son centre ; ou bien on trouve
un petit vaisseau obturé par le ver et par un thrombus qui s'étend
jusque dans la veine porte. La muqueuse des canaux biliaires est partout
tuméfiée, injectée, ecchymosée, parfois déchirée. L'épithélium est
entraîné par une desquamation catarrhale, qui prend souvent le carac
tère purulent, et il possède ceux d'un adénome diffus; l'hyperplasie
des parois des canaux peut empiéter sur les tissus environnants et agir
à la façon d'un adénome destructeur (Bollinger). Dans le foie tout
(I) HAH.N etLEFÈVRE, art. Douves. Dict. encycl. des se. médic, (I), XXX, 1884.