maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 185-
Comme la gale symbiotique du Cheval, celle-ci a son siège principal aux
membres, dans le pli du paturon des moutons de race fine, mais négligés,
notamment chez les Negretti. Ainsi que les Symbiotes du Cheval, ceux du
Mouton émigrent difficilement de la région qu'ils ont envahie, et ne remontent
que peu à peu vers les parties supérieures des membres. C'est une
affection très peu contagieuse, et dans un troupeau, il n'y a jamais qu'un
petit nombre d'animaux qui en soient atteints, quelquefois un seulement
sur cent. Aussi Zûrn est-il porté à attribuer, dans l'étiologie de cette affection,
un rôle important à la prédisposition et à l'immunité.
A son début, cette gale se caractérise par de la rougeur de la peau et une
abondante desquamation épidermique ; plus tard apparaissent des croûtes
blanc jaunâtre. Il y a un prurit assez vif : les animaux se frottent, trépignent,
se mordent les parties malades. Une exsudation se produit, des croûtes
d'épaisseur variée, des crevasses plus ou moins profondes se forment dans
le pli du paturon. De nombreux Symbiotes, où les mâles sont à peu près en
même quantité que les femelles, fourmillent sous les croûtes. Les bergers
considèrent cette éruption comme due à un régime trop riche en sel, surtout
parce qu'elle s'observe pendant la stabulation hivernale. Ce sont d'abord
les membres postérieurs qui sont atteints, puis les antérieurs, le scrotum
chez le bélier, la région mammaire chez la brebis. Le tronc, le cou et la
tête restent toujours indemnes.
Cette forme de gale, sans aucune gravité, pourrait disparaître par de
simples soins de propreté. En tous cas, elle céderait facilement à un traitement
antipsorique.
D. — Gales de la Chèvre.
On peut trouver sur la Chèvre des Sarcoptes, des Psoroptes et des
Symbiotes. Mais jusqu'à présent on n'y a rencontré que deux espèces
de gale : la gale sarcoptique et la gale symbiotique. Les Psoroptes
n'y ont été vus que dans le pavillon de l'oreille, sous la forme d'une
acariase bénigne qui sera étudiée à propos des maladies des organes
des sens. Quant à la gale psoroptique proprement dite, la Chèvre,
d'après les expériences de Delafond ne serait pas susceptible de la
contracter :il a vainement tenté, en effet, de transmettre à des chèvres
là gale ordinaire du Mouton, en leur déposant sur la peau de nombreux
Psoroptes pris sur des moutons galeux.
1° Gale sarcoptique (1).
Parmi les Chèvres du Thibet importées en France en 1818 par les soins
d'Huzard, et en 1819 par ceux de Joubcrt et Ternaux, un grand nombre
avaient été atteintes de la gale et beaucoup en étaient mortes. 11 est difficile
de dire s'il s'agissait là de la gale sarcoptique ou de la gale symbiotique. Le
doute n'est pas permis en ce qui concerne la gale d'une Chèvre persane,
(1) Comptes rendus de l'École de Lyon, 1819. — HETOERSO*, The Vcterinnrian,
1851, p. 252. — WALLRAFF, Repertorium der Thierheilkunde, 18.".i, p. 297. —
Fr. MULLKR, Vierteljahrssc.hr. f. wiss. Veterinarkunde, III, 1853, p. 124; XI, 1858,
p. 151. — KLWOAU, Oesterr. landwirthschaftl. Wochenblatt, 1876, n° 38. — HADI.E,
OEsterr. Vierteljahrsschrift, 1877, p.. 53. — ROLOFF, Ueber die Ruudc der Ziege.
Archiv f. wissensch. u. prakt. Thierheilkunde, 1877, p. 311.