maladies parasitaires - USP

678 PARASITES DES MUSCLES, DU TISSU CONJONCTIF ET DES OS.
ment complet dans l'utérus^ ils ont à leur maturité 20[* de diamètre. L'éclo- i
sion met en liberté dans le vagin des embryons longs de 90 à 100 y. sur 6 y i
d'épaisseur dans leur milieu, qui s'échappent par la vulve.
A l'état de larve, les Trichines se trouvent dans des kystes des faisceaux
primitifs des muscles, du tissu conjonctif intermusculaire, exceptionnellement
dans le tissu adipeux et dans les parois intestinales. Elles se montrent ,
enroulées en S ou en spirale, selon qu'on les examine dans des muscles ,
encore chauds ou complètement refroidis et mesurent 0 mm ,8 à l mm de long
sur 40 u d'épaisseur. Leur corps est capillaire; atténué aux extrémités, surtout
en avant. Le tube digestif est sensiblement; le même que chez les adultes.
L'appareil génital est rudimentaire et représenté par une sorte de sac situé
dans le tiers postérieur du corps.
Historique. — La première rencontre certaine qui ait été faite de la Trichine
musculaire remonte à 1828 : à cette date, Peacock déposait.au musée
du Guy's Hospital à Londres, où elle se trouve encore, une préparation qui
n'était autre qu'un fragment de muscle contenant des kystes de Trichine
calcifiés. En 1832, John Hilton, démonstrateur d'anatomie au même hôpital,
trouvadansles muscles d'un homme de 70 ans, niort d'une affection cancéreuse,
plusieurs corps ovoïdes, longs d'un millimètre environ, situés entre les
fibres musculaires, leur grand axe dirigé parallèlement à celles-ci. Ces corps,
regardés par Hilton comme de petits Cysticerques, étaient très probablement
des kystes de Trichines.
En 1835, Wormald, démontrateur d'anatomie à Saint-Rartholomew's Hospital,
remarqua que les muscles de certains cadavres étaient parsemés de
petites taches blanchâtres. James Paget fit peu après une observation semblable
et reconnut que ces productions contenaient des Nématodes enroulés
sur eux-mêmes. R. Owen, ayant examiné les pièces recueillies par Wormald
et celles de Paget, constata aussi l'existence de ces helminthes ; il en étudia
l'organisation et leur donna leur nom définitif de Trichina spiralis.
Durant près de 25 ans, les connaissances sur ce sujet restèrent à peu près
stationnaires. En 1859, inspiré par l'émoi que soulevait la fréquence de la
trichinose en Allemagne, Virchow fit avaler à un chien des muscles d'homme
envahis par des Trichines. Trois jours et demi après, il trouva dans l'intestin
grêle des vers très semblables aux Trichines, mais plus gros et ovifères.
Il les considéra comme des Trichines adultes, et conclut simplement
que la Trichine des muscles peut achever son développement dans l'intestin
des Carnivores.
Quelques mois après, Leuckart fit la même expérience sur le Porc. Mais
la présence d'un grand nombre de Trichocéphales (Trichocephalus crenatus)
dans l'intestin de l'animal mis en expérience conduisit le savant observateur
à une conclusion inexacte : il prit ces vers pour des Trichines adultes
et les décrivit comme tels.
Heureusement, dans les premiers jours de l'année suivante, à l'autopsie
d'une jeune fille morte à la suite d'une affection qui, en raison de ses symptômes,
avait été prise pour une fièvre typhoïde, Zenker, professeur à Dresde,
trouva dans les muscles quantité de Trichines libres ou enkystées. De plus,
les altérations classiques de la fièvre typhoïde faisaient défaut et, détail
important, le mucus intestinal renfermait un grand nombre de vers semblables
aux Trichines, mais pourvus d'organes génitaux complètement développés.
Zenker fit une enquête et apprit que, quelques jours avant de tomber
malade, cette jeune fille avait mangé de la chair crue d'un porc, dont la consommation
avait été suivie aussi d'accidents morbides chez d'autres personnes.
La chair de ce porc, conservée dans le saloir, fut alors trouvée infestée
de Trichines semblables à celles des muscles de l'Homme. Une partie