maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'INTESTIN. 399
œufs, comme ceux de tous les Sclérostomes, se segmentent dans les
utérus; ils sont pondus dans l'intestin de l'hôte. Les phases extérieures
de leur développement sont, d'après C. Baillet,
très analogues à celles du Sclérostome armé. Les
embryons sont plus épais, leur queue plus longue
et leurs mouvements moins vifs. Us s'introduisent
d'ans l'intestin avec les boissons et il est probable
.qu'ils s'enkystent directement dans la muqueuse
sans pénétrer dans l'appareil circulatoire.
Du moins, on n'a jamais signalé de Sclérostomes
tétracanthes erratiques. Les tumeurs qu'ils forment
sous la muqueuse se présentent avec les
caractères indiqués pour celles de l'autre espèce.
Probstmayer, Leuckart, Cobbold ont même rapporté
exclusivement au Sclerostoma tetracanthum
les vers agames trouvés sous la muqueuse du
caecum. On les considère, en général, comme
inoffensifs. Cependant quelques observations (1)
montrent que, par leur grand nombre, les tumeurs
vermineuses de l'intestin peuvent amener
une anémie grave, parfois mortelle, et que les
Sclésostomes tétracanthes, au nombre de plusieurs
milliers, libres dans l'intestin, sont susceptibles
de déterminer une entérite hémorragique
et des coliques mortelles.
Fig. 181. — Extrémité
antérieure du Sclerostoma
letracan -
thum, grossie 93 fois
(Schneider).
A, vue par la face dorsale.
B> vue par devant
Autres Nématodes. — On trouve çà et là mention ~~
d'autres Nématodes qui auraient été rencontrés dans
l'intestin des Équidés. Ainsi, Rudolphi rapporte avoir vu là, chez le Cheval,
le.Filaria popillosa Rud., qui est presque exclusivement un parasite des
séreuses splanchniques '21
Cobbold avait parlé d'un Trichonema arcuata, comme se trouvant dans la
Raroi du gros intestin du Cheval. Il a plus tard reconnu que c'est la forme
larvaire du Sclérostome tétracanthe (3). Il le considère comme identique au
Xematoideum equi caballi Diesing, qui a le même habitat (4).
Probstmayer et Perroncito ont décrit sous le nom d'Oxyuris vivipara des
vers trouvés en abondance (par millions, dit Perroncito) dans le caecum et
le gros côlon du Cheval. D'après Railliet, ce ne seraient que des Rhabdonema.
Ce sont de petits vers femelles, ressemblant beaucoup à des Oxyures, longs
de 2 m ,5,larges de 0 mm ,40à 0 mm ,80, dont l'utérus montre seulement quelques
(1) L. FRANK, Thierartz. Mittheilungen de Munich, 1863 (Journ. de méd. vét., Lyon
'863, p. 327). — E. FISCHER, Annales de méd. vétér., Bruxelles, 1865, p. 187. —
C TAYLOR, The veterinary Journal, XXIV, 1887, p. 154. — (î. W. BUTLER, The
Journ. of compar. Med. and veter. Archives, XI, 1890, p. 483.
(2) RUDOLPHI, Entnzoorum historia naturalis. Amsterdam, 1809, II, pars I, p. 63.
(3) COBBOLD, The Veterinarian, XL, p. 81, et Annales de méd. vétér., Bruxelles.
!874, p. 301. — Idem, Parasites, London, 1879. p. 374. — Idem, Il medico veterinario,
1887, p. 300.
(4) Dnsrao, Systema Helminthum, II, p. 332.