maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 193
Australie pour y détruire les Lapins, dont la pullulation est devenue
un fléau. Mais cette tentative n'a donné que des résultats très imparfaits,
ce que l'on attribue à l'insuffisance de l'humidité locale.
Traitement. — Couper les poils dans toute l'étendue du mal et
même au delà; frictionner avec le savon noir, laisser agir le savon,
nettoyer parfaitement la peau; revenir à ce savonnage une seconde
fois au besoin et frictionner deux ou trois fois, à cinq heures d'intervalle,
toute la surface galeuse et les parties saines environnantes avec
la pommade d'Helmerich. Cinq heures après la dernière friction, on
savonnera les parties imprégnées de pommade (Delafond).
G. — Gale du Dromadaire et du Chameau.
Le Dromadaire et le Chameau sont très souvent atteints de gale, et
la prophylaxie de cette maladie tient une place importante dans leur
hygiène.
C'est une gale sarcoptique, dont le parasite a été vu en 1827, au rapport
de Biett, par un aide d'anatomie au Jardin du roi, qui avait pensé que cet
animalcule était un Sarcopte. En 18il, P. Gervais retrouva ce parasite sur
un dromadaire nouvellement envoyé d'Afrique au Muséum d'histoire naturelle.
Le Sarcopte du Dromadaire et du Chameau appartient à l'espèce
Sarcoptes scabiei, dont il forme la variété cameli, commune, en outre, au
Lama, à la Girafe, à l'Antilope bubale.
La gale du Dromadaire, que les. Arabes connaissent, sans doute, depuis
un temps immémorial, a été particulièrement étudiée par des vétérinaires
de notre armée d'Afrique : Flaubert, Gourdon et Naudin, Chevalier, Imbert
et surtout Vallon. Haslam et d'autres vétérinaires anglais de l'armée des
Indes ont aussi donné de bons renseignements sur cette affection chez le
Chameau (1).
Symptômes. — La gale du Dromadaire et du Chameau provoque un
violent prurit qui maintient l'animal dans une agitation continuelle ;
il se frotte contre tous les corps à sa portée, les arbres, le sol, ses
compagnons de route, etc. La maladie débute par les endroits où la
peau est mince, les aines, les ars, la face inférieure de l'abdomen,
puis gagne le tronc, l'encolure, la queue, les membres, la région interdigitée.
Elle se manifeste d'abord par des boutons qui atteignent un
centimètre de diamètre, se dépilent et sont bientôt excoriés par les
frottements. Des croûtes se forment, les poils se détachent par places,
tombent en flocons. La peau est épaissie, ridée et recouverte de croûtes
(1) BIETT, Dictionnaire de médecine, 2« édit., art. Gale, 1836. — GERVAIS, Annales
des sciences naturelles. Zoologie, 2« sér., XV, 1841, p. 5. — FLAUBERT, GOURDON et
NAUDIH, CHEVALIER, Mém. de la Soc. centr. de méd. vét., III, 1849. — IMBERT, Recueil
de méd. vét., 1854, p. 411. — VALLON. Mém. sur l'hist. nalur. du dromadaire. Rec.
de mém. et observ. sur l'hyg. et la méd. vét. milit., VI, 1856, p. 585. — A. J. HASLAM,
A page of camelinepalhology. The veterinary Journal, XXII, 1886, p. 16. — MAHCONBJ,
Rogna sarcoptica nel dromedario. Giorn. di veter. militare, 1888, p. 152. — J. H. STEEL,
Cameline Pathology. The Quaterly Journ. of Veter. Science in India, VII, 1880,
p. î~r,A Manual of the Diseuses of IheCamel, 1890.
NEUMA.VN. — Mal. parasitaires. ' 3