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maladies parasitaires - USP

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HO PARASITES DE LA PEAU.<br />

Vers la même époque, Hauptmann consacrait à l'examen de l'acare une<br />

des premières applications qui aient été faites du microscope, découvert<br />

en 1619; mais il n'en donna qu'un dessin très imparfait (1657). Un livre<br />

d'hippiatrique (Pferdeschatz), paru à Francfort à peu près en même temps,<br />

mentionne la présence d'acares (Môiben) entre les crins de la queue, de la<br />

crinière et du toupet du Cheval ; mais il parait que l'auteur a confondu les<br />

lamelles épidermiques avec les animalcules (Gerlach). Wedel, en 1672, indique<br />

les acares comme cause de la gale du Chat. La tentative de Hauptmann<br />

fut ensuite répétée par d'autres observateurs et notamment par Michael<br />

Ettmùller, qui publia une figure plus exacte.<br />

En 1687, dans une lettre adressée à Redi, Cosimo Bonomo donna, de la<br />

gale et des acares, une description remarquablement rigoureuse, d'après<br />

les recherches qu'il avait faites en commun avec le pharmacien Diacinto<br />

Cestoni, de Livourne. Il parle de la forme de l'acare, il dit môme avoir vu<br />

un de ces animalcules pondre un œuf au moment où il l'avait placé sous<br />

le verre grossissant et où il en faisait une esquisse. Avec Cestoni, il arrive à<br />

cette conclusion que l'animalcule est l'unique cause de la gale ; qu'il n'est<br />

point engendré par les humeurs perverties ; que la contagiosité de la maladie<br />

s'explique tout naturellement par le passage de l'animal d'un individu<br />

sur un autre ; que les remèdes internes sont inutiles, et qu'on doit se borner,<br />

dans le traitement de la gale, à des applications externes destinées à tuer<br />

le parasite.<br />

Ces notions si précises ne pénétrèrent pas dans la masse du public médical.<br />

Cependant, en 1734, Linné reconnaît l'insecte de la gale (Acarus humanus<br />

subcutaneus), mais il commet une grave erreur en le considérant<br />

comme de la même espèce que la mite du fromage, dont il ne serait qu'une<br />

variété. La dissertation de Nyander, élève de Linné (Exanthemata viva), parue<br />

en 1757, souleva une polémique ardente. Nyander établit clairement qu'il<br />

faut chercher l'acare dans les sillons et non dans les pustules. Avelin, autre<br />

élève de Linné, attribue la gale du Mouton, comme celle de l'Homme, à la<br />

présence d'un acare, sans peut-être l'avoir vu, et les médecins restent partagés<br />

entre la théorie humorale et la théorie parasitaire de la psore.<br />

En 1763, Sauvages (Nosologie) écrivait : L'illustre Linnaeus a observé<br />

sur les bestiaux une gale qui avait beaucoup de rapports avec la lèpre par<br />

l'épaisseur et la dureté de ses tubercules ; elle était causée et entretenue<br />

par des insectes qu'on trouvait nichés dans ces tubercules. »<br />

En 1778, de Geer observe par lui-même le Sarcopte, en donne la première<br />

figure exacte et indique les caractères qui le distinguent de la mite du fromage.<br />

En 1786, un grand observateur, le médecin hanovrien Wichmann,<br />

publie un mémoire important (biologie der Krdtze), dans lequel il expose<br />

magistralement et établit sur des preuves nouvelles et décisives la doctrine<br />

parasitaire de la gale, à peu près telle que nous la connaissons aujourd'hui.<br />

Dans une seconde édition de son travail (1791), il combat victorieusement<br />

les objections tirées des métastases, des répercussions, etc. Il émet encore<br />

l'hypothèse que la gale du Mouton est aussi due à un acare, attendu que<br />

la laine joue un rôle important dans sa propagation. Abildgaard, professeur<br />

à l'école vétérinaire de Copenhague, lui écrit (1787) que le traitement<br />

justifie sa théorie, puisque, par l'emploi exclusif d'applications locales, il a<br />

guéri un grand nombre d'animaux galeux.<br />

Malheureusement Wichmann avait laissé une porte ouverte au vieux préjugé<br />

des répercussions psoriques : il les admettait comme une conséquence<br />

possible de l'absorption des matières excrémentitielles de l'acare. Aussi<br />

voit-on des doutes et des dénégations persister. Le premier directeur de<br />

1 école vétérinaire de Hanovre, Kersting, a beau voir les animalcules chez<br />

des chevaux galeux; il ne les considère pas comme la cause de la gale,

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