maladies parasitaires - USP

DERMAT0MYC0SES. 277
cette couche est colorée en violet. Le Trichophyton liquéfie la gélatine
; les groupes qu'il y forme, conservant les caractères des précédents,
sont jaunes à leur face profonde. Outre les spores aériennes et
mycéliennes, Duclaux dit avoir constaté, chez le Trichophyton tonsurans,
des spores de conjugaison ou zygospores dues à l'entre-croisement
spiraliforme de deux filaments voisins. Aucun autre observateur
n'a pu les retrouver.
Marche, durée, terminaison, pronostic. — En général, la plaque
de la teigne tonsurante n'a pas de tendance à s'étendre indéfiniment;
elle est limitée par un maximum de diamètre qu'elle ne dépasse que
par exception. Arrivée à ce degré, elle guérit spontanément, le Champignon
ayant épuisé son activité locale. Mais l'animal n'est pas guéri :
des frottements divers ont transporté les spores en d'autres points,
où se sont formées des plaques qui suivent la même marche. Si elles
sont voisines, elles peuvent se réunir, et c'est le plus souvent ce qui
donne lieu aux larges surfaces que l'on a maintes fois, signalées. Néanmoins
cette extension de la teigne tondante n'est pas non plus indéfinie.
EUe s'atténue peu à peu, au moins chez le Bœuf et chez le
Cheval, et la maladie finit par guérir d'elle-même. Cette terminaison
heureuse n'a pas été signalée chez le Chien : elle est rare chez les
veaux.
La durée moyenne de la teigne tonsurante est de quarante à cinquante
jours chez le Cheval, de six semaines à trois mois chez le
Bœuf. D'ailleurs, les circonstances qui favorisent l'apparition du mal
prolongent sa durée. C'est ainsi qu'il est beaucoup plus tenace chez
les animaux jeunes et surtout chez les veaux que chez les sujets
adultes. L'état de malpropreté est encore plus efficace : il facilite
la multiplication des plaques dartreuses et recule indéfiniment le
terme de la guérison. Celle-ci a lieu plus tôt sur les Chevaux que sur
les Bœufs à cause du pansage que l'on fait aux premiers ; plus tôt
sur les animaux à poil fin, tondus, bien nourris, bien pansés que sur
ceux à poil grossier, long, abondant, et qui sont mal entretenus,
pansés irrégulièrement. La mue des poils précipite la guérison, ce
qui explique l'effet du printemps, de la vie aux pâturages.
Il est peu probable que les exutoires aient sur cette affection l'heureuse
influence que leur attribue Reynal. Celle qu'il assigne de même
à la gourme est peut-être plus vraisemblable; mais cela demande
vérification.
En tous cas, la maladie est généralement peu rebelle au traitement.
C'est le contraire pour la teigne tonsurante de l'Homme.
La guérison réalisée, les poils se reproduisent et, d'emblée, les
plaques se différencient de celles où le processus est dans toute son
activité. Il y manque les croûtes et les squames, et les poils ne sont
pas brisés, pénicillés, épiés à leur extrémité libre. Plus tard et pendant
quelque temps, les plaques guéries se reconnaissent sur le reste