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maladies parasitaires - USP

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300 PARASITES DE LA PEAU.<br />

« Au niveau de chaque orifice de follicule pileux, il existe un espace<br />

infundibulaire préformé, dans l'étendue duquel les couches épidermiques<br />

supérieures adhèrent horizontalement au poil qui émerge, tandis que les<br />

couches épidermiques inférieures s'inclinent vers la profondeur du follicule.<br />

C'est dans cet espace que s'accumulent le plus aisément les exsudats,<br />

et c'est précisément là où les Champignons venus accidentellement, par<br />

inoculation, ou proliférant dans la profondeur du follicule, se réunissent<br />

pour former un corps compact (1). » A son début, le favus est placé entre<br />

la couche cornée de l'épiderme et le corps muqueux, contenu dans l'infundibulum<br />

pilaire et limité en haut par la couche épidermique adhérente au<br />

poil. Peu à peu il augmente d'étendue, par un accroissement circulaire et<br />

en hauteur; il envahit de plus en plus l'infundibulum pilaire et prend la<br />

forme conique avec dépression à son centre. Selon Kaposi, cette dépression.<br />

ombiliquée est due à ce que l'épiderme adhérant au poil au centre du<br />

godet résiste plus que la périphérie à l'effort de soulèvement qu'exerce îâ"<br />

parasite. Cela est dû aussi, selon Balzer, à la forme même de l'infundibuluiifl<br />

pilaire.<br />

« En pénétrant dans l'infundibulum pilaire, les spores et les tubes forment<br />

une gaine qui enveloppe le poil immédiatement. Ces éléments l'isolent<br />

des cellules du corps muqueux qui l'enveloppent, et finissent par<br />

dilater de haut en bas toute la cavité du follicule. Ils peuvent même pénétrer<br />

entre les cellules du corps muqueux, mais cette pénétration n'est pas<br />

profonde; il semble que la matière favique se contente de la cavité artificielle<br />

qu'elle s'est créée et qu'elle élargit de plus en plus » (Balzer).<br />

La pénétration du Champignon dans le poil peut se faire selon deux procédés.<br />

D'après Unna, il y aurait seulement pénétration directe; le parasite<br />

envahirait d'emblée le poil à son contact avec lui, dans n'importe quelle<br />

région de sa continuité, principalement là où le poil acquiert son calibre<br />

définitif ou même plus haut, au niveau de la dépression infundibuliforme<br />

du follicule pileux. Tout en admettant le mode de pénétration directe,<br />

Balzer y ajoute, avec Kaposi, la pénétration par la racine du poil, selon ce<br />

qu'il appelle la théorie du détour, le parasite étant obligé de contourner le<br />

poil avant d'atteindre le niveau de son point d'implantation.<br />

Enfin, dans certains cas, le Champignon ne se limite pas à l'appareil pileux.<br />

Il a déterminé dans le follicule une irritation qui se traduit par l'apparition<br />

de leucocytes plus ou moins nombreux et mélangés aux spores et<br />

aux tubes. Puis cette inflammation et cette suppuration s'étendent à la périphérie<br />

sur la surface occupée parle favus, en conservant ordinairement une<br />

très faible intensité. Quelquefois cependant, comme l'a montré Malassez(2),<br />

le mycélium pénètre perpendiculairement dans le derme, par un véritable<br />

envahissement; il s'y ramifie et y amène des phénomènes inflammatoire»;<br />

qui se traduisent, après guérison, par des cicatrices déprimées. La marche<br />

de la maladie chez les animaux porte à supposer, à défaut de recherches '<br />

sur ce sujet, que cette forme pénétrante est limitée au fàvus de l'Homme.<br />

Marche, terminaison, pronostic. — La teigne faveuse est loin de<br />

présenter chez les animaux la même ténacité et la même gravité que<br />

chez l'Homme.<br />

Sa marche est généralement très lente, et l'on peut même laisser<br />

passer huit à dix jours sans y apercevoir de changement notable.<br />

(1) MORITZ KAPOSI, Leçons sur les <strong>maladies</strong> de la peau, trad. par E. Besnier et<br />

A. Doyon, II, Paris, 1881, p. 396.<br />

(2) CORNIL et RANVIER, Manuel d'histologie pathologique, 2 e édit., 1884, II, p. 8 1 *-

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