maladies parasitaires - USP

228 v ' PARASITES DE LA PEAU.
pour tels des parasites trouvés plusieurs fois sur le cheval malade, et que
l'on reconnut pour être propres aux Oiseaux ; pour ce motif, on dojfha au
parasite le nom de Pou de poule et à la maladie celui de Phtiriase des oiseaux,
Phtiriase aviaire. Reynal et Lanquetin en avaient cru trouver l'origine dans
-la gale des Poules due au Sarcoptes mutons. Quelques expériences, certainement
mal conduites, leur avaient fait croire que ce Sarcopte, si peu agile,
était capable de développer en une seule nuit tous les méfaits qui caractérisent
cette dermatose du Cheval. Mégnin a reconnu que le Sarcopte changeant,
déposé sur le Cheval, y provoque bien, en effet, quelques démangeaisons,
mais qu'il meurt sur place, sans progéniture, ne s'acclimate pas, et
que la gale des Oiseaux n'est pas contagieuse au Cheval. Ce qui rendait
difficile la constatation du Dermanysse dans ces cas de contagion, ce sont
ses habitudes noctambules, qui lui font fuir la lumière pour se cacher au
fond des poils. Une fois cependant, à la clinique de l'école d'Alfort, on en
vit en plein jour toute une colonie qui était restée sur un cheval de robe
claire, grâce à la couverture qu'il n'avait pas quittée depuis près d'une
semaine, et où ces Acariens se trouvaient comme à l'obscurité. Les Dermanysses,
en effet, ne se répandent en grande quantité sur le Cheval que
pendant la nuit ; le jour, ils vont se cacher dans les anfractuosités des murs,
de la mangeoire, dans le fumier, etc. En raison de la cause réelle de cette
affection, il y a lieu d'abandonner le terme impropre de phtiriase, et
d'adopter celui d'Acariase dermanyssique.
Le début de la maladie est brusque. Il se caractérise par un prurit
général, intense, continu, au moins pendant la nuit. En même temps,
la peau est le siège d'une éruption de vésicules très petites, les unes
isolées, les autres, en plus grand nombre, agminées sur une étendue
variable. L'épiderme soulevé, entraîné par les frottements, laisse à
découvert une petite surface vive, circulaire, d'un diamètre de 5 à
10 millimètres, qui se recouvre bientôt d'une nouvelle couche d'épiderme'.
Mais ordinairement le cheval n'est observé qu'après cette
période, lorsque commence la dépilation qui succède à la dessiccation
des vésicules. Cette dépilation est pour ainsi dire pathognomonique :
elle_donne à la peau un aspect moucheté, par suite de la multiplicité
des surfaces circulaires glabres qu'elle a produites.
L'envahissement général du tégument peut avoir lieu en trois ou
quatre jours, et l'on croirait avoir affaire à une maladie herpétiqt»
beaucoup plus ancienne. Aux lésions causées par les Dermanysseifse
joignent des excoriations, croûtes, ulcérations, etc., conséquences des
frottements.
De la confluence des dépilations peuvent résulter de grandes plaque»
dénudées, où l'on reconnaît des taches lenticulaires plus glabres par
suite de la dessiccation des vésicules.
Si la maladie dure longtemps, elle peut, par les tourments qu'elle
leur cause, conduire les animaux à un véritable marasme.
L'acariase dermanyssique se distingue :
1° De la teigne tonsurante en ce qu'elle-ci produit des dépilations
plus larges et bordées de poils cassés en balai ;
2° De laphtiriase due à YHxmatopinus macrocephalus, qui ne produit