maladies parasitaires - USP

38 PARASITES DE LA PEAU.
particulièrement sensibles à ses attouchements, ruent à outrance au
contact d'un seul Hippobosque. L'habitude paraît calmer cette irritabilité,
et les Chevaux arrivent à supporter avec impassibilité un
essaim de ces insectes. Ceux-ci sont difficiles à chasser, ils reviennent
avec opiniâtreté, et leurs téguments coriaces résistent aux pressions
modérées faites en vue de les écraser. Lorsque les animaux sont mal
pansés, les Hippobosques ne les quittent qu'à de longs intervalles.
Rondani a réparti en trois espèces les formes différentes que peut présenter
YHippobosca equina. Il distingue ainsi : H. canina, qui s'attaque à
divers Mammifères, mais plus particulièrement au Chien; H. èquina, qui
tourmente les Chevaux, les Bœufs, les Chiens et d'autres animaux, et H. taurina,
trouvé sur le Bœuf (1).
On a signalé encore un Hippobosque noir (H. nigra Perty), du Brésil,
vivant sur les Chevaux; un Hippobosque des Chameaux (H. camelina Sav.),
sur les Dromadaires en Egypte, etc.
Moyens préventifs et curatifs contre l'action des Diptères. — Les
divers Diptères que l'on désigne généralement sous le nom de
Mouches causent des préjudices variés à la santé des animaux. Pour
le moins, ils nuisent à leur repos à l'écurie ou à l'étable, et augmentent
leur fatigue pendant le travail par les mouvements superflus et
les attitudes incommodes auxquels ils les obligent. Il est donc utile
de s'attacher à prévenir leurs approches.
Ce qui est d'abord de stricte nécessité, c'est de les éloigner de l'intérieur
des habitations ou tout au moins de les y détruire. Le premier
point s'obtient en maintenant celles-ci dans une obscurité relative.
Mais les rideaux, les stores, les volets ont l'inconvénient de s'opposer
plus ou moins au renouvellement de l'air. Un procédé indiqué par
Spence, usité en Italie et à l'abri du reproche précédent, « consiste à
garnir les fenêtres, en dehors, d'un simple filet, dont les mailles
peuvent être même assez larges pour laisser passer plusieurs Mouches
à la fois. Si la lumière ne pénètre que d'un seul côté dans l'habitation;
les insectes ne se hasardent pas à traverser le filet. Par contre, ils
n'hésitent pas à le faire lorsqu'une fenêtre est percée dans le mur
opposé et laisse passer à la lumière. » (Railliet.)
Lorsque les Mouches ont pénétré dans l'intérieur des habitations
il n'est pas sans inconvénient de chercher à les en chasser en y déposant
certaines substances odorantes. Il est préférable d'imprégner des
parties déterminées du corps des animaux avec des dissolutions amères,
nauséeuses, telles que celles dont nous parlons plus bas. Dans certains
pays, pendant que les animaux sont dehors, on fait brûler des
feuilles sèches de courge ; la fumée acre qui s'en élève chasse immédiatement
les mouches ou les fait périr. Dans d'autres, on suspend au
plafond de la pièce ou aux murs de petits balais de bruyère, de genêt,
(1) C. RONDANI, Hippoboscita. italica in familias et gênera distributa. Bull, délia
Soc, entom. italiana. XI, 1879, p. 3.