maladies parasitaires - USP

PSOROSPERMOSE CUTANEE. 261
position continue sa marche perforatrice. Il reste ordinairement localisé à
la sole, mais il s'étend quelquefois jusqu'aux parties charnues et y produit
des ulcérations.
L'examen microscopique de la corne malade y montre, à un grossissement
de 500 à 600 diamètres, des Nématodes dont la bouche est en forme de
fer à cheval, l'extrémité caudale très aiguë et les mâles plus petits que les
femelles. Ces détails sont trop sommaires pour permettre de déterminer
le genre de ce parasite.
Cette affection est plus fréquente chez les moutons sédentaires à la bergerie
que chez ceux qui vont au pacage. Elle est contagieuse, probablement
par les litières. Les agneaux peuvent en être atteints dès leur deuxième
ou troisième jour, lorsqu'ils restent avec leur mère à la bergerie.
Il reste à établir si ces vers ne sont pas de simples commensaux, attirés
de la litière sur la corne déjà ramollie sous l'influence d'un étal pathologique
d'origine différente.
CHAPITRE VII
PSOROSPERMOSE CUTANÉE (i).
On connaît depuis longtemps une affection cutanée qui attaque
souvent les Poules, les Dindons, surtout les Pigeons, quelquefois les
Oies d'après Csokor, et à laquelle on a donné le nom de Psorospermose
cutanée, d'Epithelioma contagiosum, de Molluscum contagiosum. Elle a
son siège principal à la tête et consiste en des nodules plus ou moins
nombreux, arrondis ou oblongs, jaunâtres, saillants, d'un volume
variant de celui d'une graine de pavot à celui d'un grain de maïs. Les
plus gros se trouvent à la base et aux commissures du bec, aux narines
et sous la muqueuse nasale, autour du méat auditif externe, aux
bords des paupières et sur la face. Ils forment, sur la crête et sur les
barbillons des Poules, des rugosités jaunâtres.
Ces nodules, qui ont d'abord l'aspect des verrues qui viennent aux
mains des enfants, offrent bientôt une dépression centrale et renferment
une matière épaisse, athéromateuse, jaune de soufre.
Chez les Pigeons, l'affection peut être diffuse et envahir la tête, le
cou, la face inférieure de la poitrine et du ventre, le croupion, la face
supérieure des ailes, aux points d'insertion des pennes. Les nodules
peuvent s'ulcérer spontanément ou par un traumatisme facile, et exsuder
un liquide séro-purulent très fétide.
(1) BOLLINCER, Virchow's Archiv., LVIII, 1873, p. 349. — Idem, Ueber die Ursache
des Molluscum contagiosum des Menschen. Tageblatt d. Versammlung deutscher
Naturforscher und Aerzte in Kassel, 1878, p. 179; et Zeitschr. f. Thiermed. u. vergl.
Pathologie, 1879, p. 238. — RIVOLTA et DELPRATO, L'Ornitnjatria, Pisa, 1881, p. 269. —
CSOKOR, Epilhelioma contagiosum des Gefliigels. Gesellsch. d. Aerzte in Wien, 1883.
— PFEIFFER, Beitrâge zur Kenntniss der pathogenen Gregarinen. Zeitschr. f. Hygiène,
V, 1889. — Idem, Die Protozoen dis Krankheitscrreger, 1890, p. 79.