maladies parasitaires - USP

702 PARASITES DES MUSCLES, DU TISSU CONJONCTIF ET DES OS.
dentellement, apportés par le courant sanguin. On s'explique ainsi la prétsence
des Échinocoques dans la cavité des os longs. Ce sont, d'ailleurs, lea
seuls parasites animaux que l'on y ait rencontrés.
Neuf cas seulement de kystes hydatiques des os ont été jusqu'ici relevés
chez les animaux domestiques, dont deux chez le Cheval et sept chez le Bœuf.
CHEVAL. — Dans un cas observé par Colin,.. les hydatides formaient une
tumeur énorme située à la région sous-lombaire et ayant envahi les muscles
de la région. Cette tumeur se reproduisit après deux ablations partielles ;
elle s'étendait vers l'ilium, et l'on trouva des Echinocoques dans le diploé de
cet os. »
Vachetta a trouvé dans la branche gauche du maxillaire inférieur d'un
cheval une tumeur, osseuse remplie par de nombreuses vésicules d'Échinocoques.
BŒUF. — Les sept cas de kystes hydatiques des os chez les bêtes bovines se
répartissent ainsi au point de vue de leur siège : un dans l'humérus
(J. Hunter), un dans l'ilium (J. Hunter), trois dans le fémur (Gurlt, Wulf,
Morot), un dans le tibia (Perrin), un dans une vertèbre dorsale (Railliet et
Morot).
Nous n'avons de renseignements que sur quatre de ces cas, et encore se
bornent-ils à des détails nécropsiques, les observations ayant été faites aux
abattoirs.
Dans le cas de Gurlt, le canal médullaire du fémur gauche d'un bœuf gras
renfermait un grand nombre d'hydatides ; le foie en offrait, aussi beaucoup.
Dans l'observation d'hydatides du tibia (Perrin), on ne distinguait à l'extérieur
aucune lésion ; mais tout le canal médullaire était envahi par la tumeur
hydatique, et la partie spongieuse de l'os avait presque entièrement
disparu. Les Échinocoques appartenaient à la variété exogène (Voy. p. 495);
les vésicules-filles avaient acquis un assez grand développement et les scolex
y étaient facilement reconnaissables.
Dans le cas de Morot, le fémur ne présentait non plus rien de particulier
à l'extérieur. La moelle n'avait disparu qu'en partie; les hydatides occupaient
la partie inférieure du canal médullaire, sur une longueur de 5 à
6 centimètres. D'après le peu qui en est dit, elles paraissaient appartenir au
type endogène; le volume des vésicules-filles variait entre celui d'un grain
de millet et celui d'une graine de chènevis. On n'y trouva pas de scolex.
Dans l'observation de Railliet et Morot, le corps de la septième vertèbre
dorsale était creusé d'une cavité irrégulière communiquant avec la masse
adipeuse voisine par une ouverture qui s'était formée de dedans en dehors.
La cavité renfermait des débris d'Échinocoque.
1884, p. 316. — GURLT, Nachlrâge zurn ersten Theile des Lehrbuches d. patholog.
Anatomie des Haus-SSugethiere, Berlin, 1849, p. 56. — G. COLIN, PERRIN, cités par
RAILLIET, loc. cit. — A. VACHETTA, Cislomi da echinococco alla mandibola inferiore
d'un camllo. Clinica veterinaria, V, 1882, p. 238. — CH. MOROT, Echinocoques dans
le fémur droit d'une vache. Bull. Soc. centr. de méd. vétér., 1885, p. 440. —
RAILLIET et MOROT, Kyste hy iatique de la septième vertèbre dorsale chez une vache.
Ibid., 1891, p. 275. — WULF, cité par RAILLIET et MOROT, loc. cit. — Voy., en outre.
GANGOLPHE, Kystes hydatiques des os. Paris, 1886, p. 58.