maladies parasitaires - USP

294 PARASITES DE LA PEAU.
du favus chez la Souris, le Rat, le Chat, le Chien et le Lapin, et ont permis
d'en constituer l'histoire. Mais les plus importants travaux sur ce sujol
sont, sans contredit, ceux de Saint-Cyr, qui sont devenus classiques.
En dehors des mammifères qui viennent d'être cités, la teigne faveuse a
été observée chez les Poules dès 1858 par Gerlach, par Muller et par Leisering,
et a été depuis l'objet de plusieurs travaux.
Symptômes. — Les symptômes du favus, différant selon la nature
du revêtement de la peau, seront étudiés successivement chez les
Mammifères (Chat,, Chien, Lapin) et chez les volailles.
MAMMIFÈRES. — Chez le Chat, plus exposé à cette maladie, la
teigne faveuse affecte de préférence l'extrémité des pattes, la base
des griffes ; mais elle peut débuter par l'ombilic ou par les côtés
de la poitrine. Peu à peu, elle s'étend en envahissant d'abord la
tête, spécialement le front, la base des oreilles, la ligne dorsale du
nez, puis la face externe des cuisses et les diverses parties du corps.
La maladie se caractérise par des croûtes plus ou moins épaisses (1 i
4 millimètres environ), de consistance un peu poisseuse, de couleufc
jaune de soufre lorsqu'elles sont relativement récentes, et devenant,
par l'ancienneté, grisâtres ou gris jaunâtre. Elles affectent une disposition
tout à fait analogue à ce qui se rencontre dans le favus de
l'Homme. Leur contour, dit Saint-Cyr, parfois très régulièrement
circulaire, d'autres fois plus ou moins échancré, forme un léger rebord
qui s'élève un peu au-dessus de la peau environnante ; leur centre est,
au contraire, plus ou moins fortement déprimé, ce qui donne à l'ensemble
de la croûte l'aspect d'une petite cupule ou d'un godet. » Le
godet favique ou favus (plur. favi) a un diamètre très varié. 11 en est
qui ne dépassent pas celui de la tête d'une épingle, tandis que d'autre»
atteignent les dimensions d'une pièce de un franc, et l'on peut trouver
entre eux tous les intermédiaires. Leur saillie n'est pas subordonnée
à leur étendue en surface, et certains forment des plaques qui dépassent
à peine le niveau de l'épiderme. La disposition en cupule
est beaucoup moins marquée quand le siège est à la base de l'ongle:
( Là, on ne voit, le plus souvent, qu'un amoncellement irréguliei|de
croûtes jaunes, poisseuses, fendillées, mais que le microscope montre
très évidemment formées par les mêmes éléments que celles plus haut
décrites » (Saint-Cyr). La déformation des croûtes peut aussi être le
résultat de leur confluence; lorsqu'elles viennent à se multiplier sur
une surface restreinte, elles se serrent les unes contre les autres, et
leurs caractères primitifs peuvent s'en trouver plus ou moins masqués.
A leur surface libre, on voit souvent des poils hérissés, raides, ternes,
qui paraissent venir de leur profondeur et qui s'arrachent à la moindre
traction. Plus tard ces poils tombent, soulevés hors de leur follicule
par le processus parasitaire.
« Si l'on enlève ces croûtes avec précaution, on trouve au-desso»
d'elles la peau amincie, déprimée et comme atrophiée par compres-