maladies parasitaires - USP

HÉMATOZOAIRES DU CHIEN. 615
La fréquence de ces embryons varie selon les pays. Dans leurs recherches
portant sur 480 chiens, Gruby et Delafond en ont eu un vermineux
sur 20 à 25. Sur 40 chiens atteints de diverses maladies,
Manson, à Amoy (Chine), en a trouvé 13 présentant des embryons de
Nématodes dans le sang. A Pise, Sonsino a obtenu la proportion de
7sur 20, et Lewis, à Calcutta, celle de lsur3;àCatane, Grassi a trouvé
aussi ces hématozoaires sur un grand nombre de chiens.
D'après Gruby et Delafond, ces vers sont très vivaces et sont encore
mobiles 10 jours après que le sang a été retiré des vaisseaux et mis
dans un vase maintenu à la température de 13*. Leur petit diamètre
leur permet de franchir les capillaires et on les trouve aussi bien
dans le sang artériel que dans le sang veineux, mais non dans les
autres liquides de l'économie. Leur nombre est considérable : Gruby
et Delafond restent peut-être au-dessous de la vérité en l'estimant
approximativement de 11000 à près de 224000; la moyenne prise sur
30 chiens a été de plus de 52 000. Dans quelques cas, on en voit dans
chaque goutte de sang 3 à 5, et jusqu'à 12 ou 15.
Quoique, en général, les chiens ne paraissent pas éprouvés par ces
parasites embryonnaires, Gruby et Delafond ont constaté des attaques
épileptiformes chez trois de ces animaux, dont deux y ont succombé.
Gruby et Delafond ont cru reconnaître la transmission héréditaire
de cette helminthiase ; mais, dans tous les cas, ils n'avaient constaté
les Filaires dans le sang des descendants que lorsque ceux-ci avaient
atteint l'âge de cinq ou six mois; et comme, de plus, ces auteurs ont
cru distinguer des cas d'hérédité maternelle et des cas d'hérédité paternelle,
il y a lieu de croire que l'apparence a été produite par une
infestation des jeunes après leur naissance.
En injectant dans les vaisseaux de chiens indemnes du sang vermineux
défibriné, ils ont vu, dans neuf cas, les Filaires microscopiques
disparaître dn courant circulatoire du huitième au quarantième jour;
chez denx autres chiens, elles y ont persisté pendant plus de trois ans
on jusqu'à leur mort, sans qu'à l'autopsie, on trouvât de ver adulte
dans le cœur ou dans les vaisseaux.
^origine des Nématodes embryonnaires du sang a été, dans ces
dernières années, l'objet de persévérantes recherches de la part de
Lewis, de Sonsino et surtout de Grassi.
Grossi, reprenant une opinion abandonnée par Lewis, les avait
d'abord rapportés au Spiroptera sanguinolenta, car il crut retrouver
ces'hématozoaires dans des Puces du Chien (Pulex serraticeps). Mais il
rencontra des chiens qui étaient porteurs de Puces presque toutes
pleines de Nématodes, qui avaient eux-mêmes des hématozoaires, mais
n'hébergeaient pas de Spiroptères ; et, d'autre part, des chiens porteurs
de Spiroptères et qui ne présentaient ni hématozoaires ni Puces
infestées de Nématodes. Du reste, il n'y avait pas de concordance dans
la forme ni le développement entre les larves trouvées dans les Puces