maladies parasitaires - USP

712 PARASITES DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS.
élevée, la pupille est dilatée, il y a photophobie, la respiration et le
pouls sont accélérés. Le malade est très impressionnable, tressaille
aux bruits subits, veut s'échapper et parfois tombe à terre. L'appétit
finit par disparaître tout à fait, ou l'animal ne mâche que les aliments
qu'on lui introduit dans la bouche, ou il les garde entre les lèvres sans
paraître en avoir conscience. La percussion sur les points du crâne
qui correspondent au Cénure provoque de la douleur et donne un son
plus sourd que du côté sain. La mort est la terminaison de la maladie.
Elle survient par les mêmes causes que chez les Moutons et, en général,
au bout d'un temps plus court, parfois quelques jours (Hering),
ordinairement deux à trois semaines, quelquefois deux à trois mois
(Maillet), même huit mois (Gières).
Tournis du Cheval (I). — On possède trois observations de tournis chez le
Cheval. — Frenzel a observé un cheval de deux ans qui, pendant près d'une
année, fut atteint d'une sorte de tournis intermittent, avec faiblesse, langueur,
anémie, dilatation des pupilles. A l'autopsie, on trouva entre le cervelet
et le cerveau un Cénure pesant environ 16 grammes. —La seconde observation
a été faite par les vétérinaires du haras de Trakehnen sur un
cheval de pur sang, âgé de dix ans. Le mal débuta par une amaurose
double avec un reflet grisâtre, tirant sur le roux, dans le fond de l'œil.
Trois mois après, l'animal vacillait à la suite de l'exercice et cherchait un
appui en reculant toujours et portant spasmodiquement la tête à gauche.
Ces accès se renouvelèrent de huit en huit jours et le cheval ne put tourner
à droite. Un mois plus tard, il tomba tout à coup sur le côté droit, inerte et
insensible, et la mort survint dans la soirée. A l'autopsie, on trouva, un peu
au-dessous de l'extrémité antérieure de l'hémisphère cérébral droit, un
Cénure (?) renfermant environ 75 grammes de sérosité. La substance cérébrale
avoisinante était tout à fait ramollie. La dure-mère et le sphénoïde
étaient résorbés, et cet os présentait une ouverture à bords tranchants,
fermée seulement par une légère pellicule. —L'autre observation, trop sommairement
rapportée, concerne un cheval carrossier mort de vertige aigu
et subit, à l'autopsie duquel Schwanefeldt recueillit un Cénure renfermant
environ 65 grammes de sérosité. Il était placé à la surface du cerveau et
comprimé parles os crâniens.
Tournis de l'Oie (2). — Il a été observé par Hering sur une oie, qui présentait
des symptômes analogues à ceux des moutons atteints de tournis :
tète inclinée à gauche, Un œil regardant en haut, l'autre en bas ; plus tard,
tète tellement renversée que la gorge était dirigée en haut et le front vers la
terre; enfin, tête ramenée totalement sur l'aile gauche, l'animal perdant
l'équilibre, se couchant sur le dos, les pattes en l'air. Au commencement,
marche en cercle à gauche ; plus tard immobilité complète, mais sans perte
de connaissance. —L'autopsie, montra, à la surface du lobe cérébral gauche,
une tumeur dure, jaune, du volume d'un grain de poivre, non adhérente,
sans structure définie et qui fut considérée comme une hydatide morte et
atrophiée; il y avait une forte injection des méninges et de la substance cérébrale
; les os de la tête étaient sains, ainsi que la moelle épinière.
(1) FRENZEL, Tennecker's Zeitung, IV, et Gurlt's Pathol. Anat., 1831, p. 324. —
ZUNDEL, Journ. de méd. vét. Lyon, 1864, p. 422 (d'après Thierarzt, 1864, p. 54). —
SCHWANEFELDT, Archiv f. wissensch. u. prakt. Thierheilk., Berlin, 1885, p. 230.
(2) HERING, Repertorium der Thierheilk., 1861 (J. de méd. vét. Lvon, 1862, p. 268).