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maladies parasitaires - USP

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PARASITES DES CENTRES NERVEUX. 717<br />

fine; on rabat le lambeau de peau, on le recouvre d'un léger plumasseau<br />

maintenu avec une coiffe ou une capote en toile et on l'imbibe<br />

d'eau fraîche. L'évacuation se fait ainsi en quatre ou cinq fois, séparées<br />

par six à dix heures d'intervalle.<br />

Quand elle est complète, on procède à l'extraction du Cénure : on<br />

le saisit avec les mors d'une pince, que l'on fait tourner pour l'y<br />

enrouler et on l'amène graduellement au dehors ; ou bien on se sert<br />

d'une plume à bec mousse dont la taille est longue et dentée sur les<br />

bords dans le sens des barbes, et que l'on manœuvre de la même manière.<br />

L'opération terminée, on fait un pansement semblable à ceux qui<br />

ont été pratiqués déjà ; alors, dans les cas heureux, on voit, au bout<br />

de quelques jours, disparaître le coma et la somnolence consécutifs à<br />

l'enlèvement du Cénure, et l'animal récupérer la santé.<br />

Chez les bêtes bovines, les divers procédés qui ont été indiqués peuvent<br />

se rapporter au précédent avec quelques variantes. L'animal est<br />

abattu sur un Ut de paille, du côté malade, et dans un endroit abrité<br />

du vent. Comme les sinus s'étendent jusque sur le crâne, on perfore<br />

d'abord la première table de l'os, on pénètre dans le sinus, puis on<br />

perfore la seconde table. La vésicule étant enlevée, on essuie la plaie,<br />

on la ferme par le lambeau de peau, on met par-dessus un emplâtre<br />

de poix; on recouvre le tout d'une toile fixée par des ficelles autour<br />

de la tète et des cornes : on fait relever l'animal ou on le relève s'il est<br />

trop faible. S'il peut se tenir debout, on l'attache petfdant quinze à<br />

vingt jours à deux poteaux, au moyen de deux longes, pour l'empêcher<br />

de se frotter ; mais la longueur des longes doit lui permettre de<br />

se coucher; on lui met ses aliments sur de la paille, au-dessous de sa<br />

tête. — La nonchalance et la difficulté de mâcher qu'on remarquait<br />

avant l'opération persistent et même augmentent après elle, particulièrement<br />

pendant toute la durée de la fièvre de réaction. Certains<br />

malades sont si affaiblis qu'il faut, pendant plusieurs jours, leur introduire<br />

dans la bouche des aliments faciles à mâcher, et quelquefois<br />

les nourrir de soupe ou de racines cuites. Mais, après huit à dix jours<br />

leurs forces rétablies leur permettent ordinairement démanger d'euxmêmes.<br />

Dix-huit à vingt jours après l'opération, on enlève la toile<br />

et les plumasseaux, et l'on commence à faire sortir l'animal. Assez<br />

souvent, la première fois qu'on l'expose au grand jour, il exécute<br />

certains mouvements de tournoiement, mais cela ne dure que quelques<br />

minutes, à moins que le crâne ne renferme encore d'autres Cénures<br />

(Maillet).<br />

Malgré les nombreux procédés plus ou moins perfectionnés qui ont<br />

été proposés contre le tournis, la trépanation n'inspire qu'une confiance<br />

médiocre. Cela tient à la difficulté de préciser le siège de la<br />

vésicule, à la possibilité de sa coexistence avec plusieurs autres, aux<br />

complications fréquentes qui succèdent à l'opération et, en somme,<br />

à la faible proportion des guérisons qu'on en a obtenues.

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