maladies parasitaires - USP

196 PARASITES DE LA PEAU.
riase auriculaire, symbiotique, produite par le Symbiotes auricularum
Lucas et Nicolet (Chorioptes ecaudatus Mégnin). Il sera question de
cette dernière au chapitre des affections parasitaires de l'oreille.
Dans la pratique, la gale sarcoptique du Chien est considérée comme
une affection fréquente. Beaucoup de ceux qui se sont livrés assidûment
à la recherche de son .Sarcopte la regardent comme rare.
Fùrstenberg et Delafond, dans leurs nombreuses recherches, n'en
ont rencontré, le premier, qu'un seul cas, et le second que deux;
Mégnin n'en a observé que deux ou trois sur des centaines de chiens
considérés comme galeux. Nos propres recherches étaient restées infructueuses
jusqu'au jour où nous avons mis en pratique l'emploi de
la dissolution de potasse (voy. p. 129) ; dès lors., le Sarcopte du Chien
ne nous a plus paru rare.
Des observateurs ont depuis longtemps signalé l'existence de Sarcoptidés
psoriques sur le Chien : tels sont Bosc, Gohier, Bonnes,
Hertwig, Hering (1). Mais les descriptions qu'ils en ont données sont
trop sommaires ou trop incomplètes, et il n'en ressort pas la certitude
qu'ils aient eu affaire à des Sarcoptes. Gerlach a décrit le Sarcopte
du Chien et la gale qu'il détermine; mais sa description du Sarcopte
est malheureusement incomplète et inexacte en bien des
points.
Gurlt et Fùrstenberg avaient trouvé sur un chien galeux une
variété de Sarcopte de grandes dimensions, qui pourrait être la même
que celle rencontrée par Railliet et Cadiot sui un chien affecté de gale
croûteuse; la même encore observée par Mégnin sur des loups de ménagerie
atteints aussi de gale croûteuse (S. scabiei var. lupi); la
même enfin que Fùrstenberg a recueillie dans les croûtes épaisses de
la gale de l'Homme dite gale norvégienne, du nom du pays où elle
paraît fréquente, variété que Fùrstenberg a appelée 5. scabiei crustosœ
(2). Le Sarcopte de la gale sarcoptique ordinaire du Chien, bien
vu d'abord par Delafond, puis par Mégnin, par Railliet et Cadiot, etc.,
est un Sarcopte un peu plus grand que celui de l'Homme : c'est le S.
scabiejpra.r. canis.
Symptômes. — La gale sarcoptique peut apparaître sur toutes les
parties du corps, mais elle débute en général par la tête, le museau,
le pourtour des yeux et des oreilles. Elle gagne ensuite le ventre,
le dessous de la poitrine, les côtes, la base de la queue, les pattes, etc.,
et cela si rapidement qu'au bout d'un mois l'invasion est générale.
(1) Bosc, HERTWIG, cités par HERING, Nova acta physico-medica Academiœ Naturae
curiosorum, XVIII (pars posterior), 1838, p. 573. — GOHIER, Mém. sur la méd. et
la chir. vétér., I, 1813, p. X; II, 1816, p. 52, 223. — BONNES, Comptes rendus de
l'Acad. des se, 1838, 1 er sem. p. 613.
(2) D'après le célèbre dermatologiste Hebra, la gale norvégienne ne serait pas due
h une espèce particulière de Sarcopte, comme il l'avait cru d'abord, mais au
>'. scabiei var. hominis de la gale ordinaire ; elle ne différerait de celle-ci que par
le grand nombre des Sarcoptes et l'accumulation de leurs débris.