maladies parasitaires - USP

716 PARASITES DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS.
se dirige est le même que celui où se trouve le Cénure cérébral ; mais
cela n'est pas cpnstant. L'inclinaison du sommet de la tête est, selon
L. Lafosse, un guide infaillible : « Lorsque ce sommet penche d'un
côté, de telle sorte que l'oreille ou la corne qui lui correspond est plus
basse que l'opposée, c'est de ce côté que se trouve le ver. Cette
position inclinée existe toujours lorsque le ver est placé sur l'un des
côtés du crâne, lorsque même il occupe le plan médian, mais se prolonge
plus dans l'une de ses parties .latérales que dans l'autre (1). »
Un autre signe, peu constant, c'est une tuméfaction du crâne dans le
point qui correspond au siège de la vésicule. On est parfois guidé
aussi par la minceur locale de l'os, qui fléchit sous la pression du doigt,
et par la douleur que provoque celte pression ou la percussion après
que l'on a tondu toute la région du crâne. Quand on ne trouve pas
de motif de se déterminer pour un côté plutôt que pour l'autre, on
opère près du plan médian, mais un peu en dehors pour éviter la
faux du cerveau et son sinus veineux. Chez le Mouton et la Chèvre, la
ponction doit être faite à un ou deux centimètres en avant de la ligne
transversale menée par la pensée à la partie antérieure de la base des
cornes ou du sinus qui en tient la place.
Le lieu d'élection étant arrêté, l'animal est mis à la diète dès la
veille et saigné s'il est pléthorique. La face antérieure du crâne est
rasée. On couche^le malade sur une table, le point à opérer étant en
dessus. On fait sur la peau une incision en forme de V (la pointe en
bas), assez grande pour que l'instrument perforateur puisse s'y mouvoir
aisément. Cette incision pénètre jusqu'à l'os, qui est débarrassé
de son périoste par rugination.
La perforation de l'os a souvent été faite avec une vrille, un trocart,
un poinçon, une alêne, une mèche de vilebrequin. On agit avec plus de
rapidité et de sûreté au moyen d'un trépan exfoliatif ou d'un trépan à
couronne, de 7 à 8 millimètres de diamètre et dont la pointe soit aussi
peu saillante que possible. On a soin de respecter la dure-mère et l'on
recouvre l'ouverture d'un sindon. Il arrive souvent que la poussée de
l'hydatide distend cette méninge, et que le retour du sang dans le
cerveau s'opère ainsi graduellement. Si au bout de dix à quinze minutes,
la dure-mère ne fait pas de saillie, on l'incise en croix avec le
bistouri.
Lorsque l'ouverture a été pratiquée en un point convenable, on voit
le Cénure faire hernie et on ne le ponctionne que lorsque ce mouvement
a cessé. La piqûre doit être assez fine pour ne laisser le liquide
s'écouler que goutte à goutte. Il-est préférable de ne pas vider la vésicule
en une seule fois : la dépression qui en résulterait pourrait amener
une apoplexie fatale. Quand un ou deux centilitres sont extraits,
on ferme l'ouverture avec un sindon, sur lequel on place de l'étoupe
(1) L. LAFOSSE, Traité de pathologie vétérinaire, III, 1867, p. 71.