04.07.2013 Views

maladies parasitaires - USP

maladies parasitaires - USP

maladies parasitaires - USP

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

548 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.<br />

pénètrent dans le pharynx et même dans le larynx (1). Par exception,<br />

elles s'introduisent dans les sinus frontaux, où parfois on les trouve &<br />

demi engagées. Mais, en général, on ne les rencontre qu'au fond des<br />

méats, entre les cornets et dans les interstices des volutes ethmoïdales.<br />

Leur séjour favori est l'excavation régulière et vaste qui constitue le<br />

cul-de-sac du méat moyen. Là, elles sont à l'abri des courants respiratoires<br />

et la muqueuse, riche en glandes, leur fournit par sa sécrétion<br />

une alimentation abondante.<br />

Peu développées à l'époque de l'accouplement, les femelles prennent<br />

assez vite leur taille définitive, grâce surtout à l'accumulation<br />

des œufs dans leur oviducte. Le nombre de ceux-ci est considérable:<br />

Leuckart l'évalue à 500 000 pour une seule femelle. La ponte commence<br />

vers le sixième mois de la vie nasale et se continue pendant une<br />

période indéterminée.<br />

En résumé, l'évolution de la Linguatule comprend quatre stades distincts<br />

et successifs : 1° embryon acariforme ; 2° nymphe enkystée;<br />

3° larve enkystée ou libre (Linguatule denticulée) ; 4° enfin, état adulte<br />

dans les cavités nasales (Linguatule ténioïde).<br />

Fréquence. — La plupart des auteurs considèrent la Linguatule ténioïde<br />

comme un parasite rare des cavités nasales du Chien. Colin, au<br />

contraire, la dit très commune, aumoins dans le centre de la France;<br />

sur 630 chiens qu'il a ouverts, à Alfort, en deux ans, et en toutes saisons,<br />

64 en ont offert de 1 à 11, en tout 146; la proportion serait donc<br />

d'environ 10 p. 100. Il ne paraît pas en être de même à Toulouse : sur<br />

une soixantaine de chiens ouverts pour cette recherche spéciale, 5 seulent<br />

nous ont fourni des Linguatules, dont le nombre variait de 1 à 4.<br />

La connaissances des migrations de ce parasite fait comprendre son<br />

extrême rareté chez les Chiens d'appartement et sa fréquence relative<br />

chez les Chiens de bergers ou de bouchers et sur les Chiens de rue.<br />

Action des Linguatules adultes. — La Linguatule ténioïde a été rencontrée<br />

dans les cavités nasales du Cheval, du Mulet, du Mouton, de<br />

la Chèvre et même de l'Homme. Mais son hôte naturel étant le Chien,<br />

ce n'est guère que pour ce dernier que l'on connaît les symptômes déterminés<br />

par sa présence, et cela grâce surtout à rexpérimentatiflp<br />

Chabert avait donné de ces symptômes une description empreint!,<br />

d'une exagération manifeste, et qui semblait déjà suspecte à ses<br />

contemporains. G. Colin a pu les noter au jour le jour et fixer la<br />

question.<br />

En pénétrant dans les cavités nasales, les parasites produisent<br />

avec leurs crochets une légère irritation de la pituitaire ; il en résulte<br />

quelques éternuements peu significatifs et qui ne doivent pas, en<br />

général, éveiller l'attention.<br />

Au bout de quelque temps, lorsque les Linguatules ont pris uncer-<br />

(1) GELLÉ a trouvé une Linguatule ténioïde dans l'oreille moyenne d'un chien, où<br />

elle avait dû pénétrer par la trompe d'Eustache (C. R. Soc. de biologie, 1877, p. 89*)»

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!