maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'ŒSOPHAGE ET DE L'ESTOMAC. 361
ture, une pleurésie mortelle. Littlewood a constaté aussi de fréquents
vomissements chez un chien, dont l'estomac renfermait de nombreux
nids de Spiroptères (1). Les Spiroptères de l'estomac ont été quelquefois
considérés comme la cause d'une faim vorace dont plusieurs
des animaux atteints avaient paru affectés. Une proportion relativement
forte d'observations de Spiroptères se rapporte à des chiens
morts de la rage. Cela peut s'expliquer par cette circonstance que
l'autopsie des chiens enragés comporte un examen attentif de leur
estomac. Peut-être aussi ce Nématode détermine-t-il parfois des symptômes
rabiformes qui ont induit en erreur et fait sacrifier comme
enragés les animaux qui les présentaient.
Des recherches récentes de Grassi 12) ont fait connaître le cycle
évolutif, jusqu'alors ignoré, du Spiroptera sanguinolenta. Ce ver a
pour hôte intermédiaire la Blatte orientale (Periplaneta orientalis L.),
un des insectes appelés vulgairement Cafards et Cancrelats. Dans la
cavité abdominale de cette Blatte, Grassi, à Catane, a trouvé souvent
des kystes relativement gros contenant de jeunes Nématodes dont la
couleur rappelait le Spiroptère ensanglanté. Des chiens auxquels ilavait
fait ingérer un grand nombre de ces kystes ont montré à l'autopsie
des jeunes Spiroptères, qui après quinze jours étaient déjà enfoncés
dans la muqueuse œsophagienne. Il est probable que la Blatte orientale
prend ses parasites dans les excréments des chiens porteurs de Spiroptères,
et que les chiens à leur tour s'infestent en mangeant ces
insectes. Grassi affirme, d'ailleurs que beaucoup de chiens aiment à
faire la chasse aux Blattes.
Vu la rareté relative de l'helminthiase causée par les Spiroptères et
l'absence de symptômes précis qui s'y rapportent, il n'y a rien à
dire du traitement convenable à cette affection.
Larves d'Œstridés. — On a trouvé des larves de Gastrophilus equi dans
l'estomac de carnivores, chez l'Hyène rayée et chez le Blaireau. C. Colin (3) en
a rencontré une fois chez un chien terre-neuve, âgé de quatre à cinq mois,
« né au commencement de l'hiver, et sur lequel aucun Œstre n'avait pu
pondre des œufs. Mais comme il avait été nourri avec des débris de chevaux,
une larve avalée sans doute avec sa proie s'était arrêtée dans l'estomac ou
greffée sur la muqueuse, où elle s'était creusé une alvéole pour loger l'extrémité
postérieure i sic,) de son corps. Schliepe (4), à l'autopsie d'un chien enragé,
trouva, dans lediverticulum cardiaque de l'estomac, . trois larves d'OEstrès
du Cheval, solidement implantées dans la muqueuse et aussi bien développées
qu'on les trouve à cette époque (décembre) dans l'estomac du Cheval ».
(1) LITTLEWOOD, The Veterinarian, février 1890.
(2) B. GRASSI. Ancora sul cicle evolulivo delta Spiroptera sanguinolenta. Seconda
nota preliminare. Rovellasca (Como), 12 luglio 1888. — Beilnige zur Kmnlniss des
Entwicklungscyclus von ftinf Parasiten des Ilundes... Centralbl. f. flakt. u. Para-
9ifenkunde, IV, 1888, p. 609 (Rec. de méd. vétér. 1889, p. 127).
(3) G. COLIS, Sur les transformations des larves d'OEslres... Bull. Soc. cent, de méd.
vétér. (Rec. de méd. vétér., 1802 p. 346).
(4) SCHLIEPE, Magazin f. d. ges. Thierheilkunde, 18C6 (Recueil de médecine vétérinaire,
1868, p. 574).