maladies parasitaires - USP

20 TRAITÉ DES MALADIES PARASITAIRES.
la nature de l'infection ne comporte pas de passage par ces animaux ;
tels seront les poumons vermineux, et encore vaudrait-il mieux s'abstenir
de cet usage, car il n'est pas certain que les œufs des Strongles
ne puissent pas traverser impunément le tube digestif pour être disséminés
partout avec les excréments du Chien.
Ces précautions diverses devront/surtout être rigoureusement prises
si les animaux à préserver sont, en raison de leur âge, de leur état
de santé, de la saison, de la localité, du climat, etc., placés dans des
conditions prédisposantes à l'invasion. L'état de santé pourra être
avantageusement modifié : c'est ainsi que l'on soustrait bien souvent
les Moutons à la distomatose en prévenant l'anémie par une nourriture
et des remèdes appropriés.
Enfin, il est des cas où l'intervention administrative contribue efficacement
à restreindre les sévices des affections parasitaires. Dans
les abattoirs et sur les marchés, des inspecteurs spéciaux saisissent
les viandes et issues envahies par ces maladies et, en les dénaturant
et détruisant, suppriment avec elles bien des germes qui auraient pu
se développer dans l'organisme de l'Homme et continuer leur évolution.
Les lois et règlements de police sanitaire concourent à ce même
but par les mesures qui ont pour objet de restreindre l'extension de
la gale du Mouton.
Traitement. — Dans la thérapeutique des maladies parasitaires, il
peut être parfois avantageux de modifier l'état général par des toniques
et des reconstituants. Cependant un résultat définitif ne peut être
obtenu si les efforts n'ont pas pour objet principal et le plus souvent
exclusif la destruction des organismes animaux ou végétaux qui,
habitant une partie quelconque du corps, vivent à ses dépens. On
donne le nom de parasiticides (parasitus, parasite ; cœdere, tuer) aux
agents qui possèdent cette propriété. Ils se divisent naturellement en
deux groupes : les ectoparasiticides, propres à détruire les parasites
externes, animaux ou végétaux ; et les endoparasiticides ou anthelminthiques,
employés contre les helminthes ou entozoaires, qui vivent
dans l'intérieur du corps de l'homme ou des animaux.
Ces médicaments sont extrêmement variés. Il en est, comme les
corps gras, qui, fermant les stigmates respiratoires des Ëpizoaires, les
asphyxient. Mais presque tous agissent comme toxiques sur les parasites
contre lesquels on les dirige, et un certain nombre, étant irritants
aussi pour l'hôte, demandent dans leur emploi certaines précautions.
Les parasites situés dans la profondeur des tissus, ou dans des
cavités non en communication avec l'extérieur, restent à l'abri des
agents médicamenteux; car on ne connaît pas de substance qui puisse
être donnée sans danger en assez grande quantité pour être distribuée
dans l'organisme par la diffusion ou la circulation.
Cependant ces maladies parasitaires inaccessibles n'ont pas né-