maladies parasitaires - USP

48 PARASITES DE LA PEAU.
du Renne et YHypoderme du Bœuf. Celui-ci appartient plus particulièrement
à nos pays et nous retiendra plus longtemps.
L'Hypoderme à lignes (H. lineata Villers) est noir, très velu, de 12 à
13 millimètres de longueur, et tire son nom de bandes grises longitudinales
qui parcourent la face supérieure du thorax. Il a été trouvé en Angleterre,
en Norvège, en Allemagne, en Italie, dans la Russie méridionale et
jusque dans le Kentucky (Amérique). Brauer suppose que sa larve vit sous
la peau du Bœuf et qu'il faut y rapporter aussi les larves d'OEstridés qui ont
été plusieurs fois trouvées en Allemagne sous la peau de moutons récemment
tondus.
L'Hypoderme du Renne forme le sous-genre Œdémagène (QEdemagena
Latr.), qui ne se distingue des Hypodermes qu'en ce que, chez ceux-ci, les
palpes sont absents et les épines du corps des larves plus rares à la face
inférieure qu'à la face supérieure, tandis que, dans les Œdémagènes, leî
palpes existent, petits, globuleux, et les deux faces de la larve sont également
épineuses.
L'Hypoderme du Renne (H. ((Ed.) Tarandi L.) est noir, très velu. La
femelle, plus grande que le mâle, a 16 millimètres de longueur. Le thorax,
couvert de poils jaunes, porte une large bande transversale noire. Le premier
segment de l'abdomen est couvert de poils d'un jaune pâle, les autres
de poils courts. Cuisses noires ; jambes et tarses jaune grisâtre.
La larve présente en tous sens des dimensions plus considérables que
celle de l'Hypoderme du Bœuf, à laquelle elle ressemble d'ailleurs beaucoup
sous les autres rapports.
On trouve cette espèce en Laponie et dans l'Amérique du Nord.
Linné dit qu'elle inspire aux Rennes une frayeur si grande, que dix individus
suffisent pour mettre en émoi un troupeau de plus de cinq cents têtes.
Dès que l'insecte se présente, on voit le Renne trembler, s'agiter, souffler,
s'ébrouer, frapper du pied et changer de place à chaque instant. Linné
assure cependant que la femelle, comme celle des autres Hypodermes, ne
fait que déposer ses œufs sur la peau de l'animal. Une fois éclose, la larve
pénètre sous le cuir de sa victime et s'y nourrit à la manière des Hypodermes.
C'est vers les premiers jours de juillet, lors de la mue du Renne, que
l'insecte fait sa ponte. Il s'attaque de préférence aux jeunes animaux,
sans épargner les vieux. Il les poursuit dans les vallées, dans les précipices
et jusque sur les cimes glacées des montagnes. Dans leur anxiété, ils ont à
peine le temps de calme nécessaire pour prendre un peu de nourriture ; et il
n'est pas rare de les voir se coucher et rester tout le jour sans manger
devant la hutte de leur maître, afin que l'épaisse fumée qui s'en échappe
les mette à l'abri des atteintes de l'OEdémagène. Les larves ne sont cependant
pas nombreuses sur le même sujet, six à huit chez les jeunes; toutefois
leur présence les fait beaucoup maigrir et même on leur attribue quelquefois
des pertes qui se montent au tiers de ces jeunes animaux (N. Joly).
L'Hypoderme du Bœuf (H. bovis Degeer) est, à beaucoup près, l'espèce
cuticole la plus intéressante, car il est abondamment répandu
dans nos pays, et s étend depuis la presqu'île Scandinave et l'Amérique
du Nord, jusqu'au sud de l'Europe, en Asie et en Afrique. Il
répond aux caractères suivants (fig. 15) :
Noir très velu. Face cendrée à poils blancs ou jaunâtres. Face supérieure
du thorax a poils semblables dans la moitié antérieure, noirs dans