maladies parasitaires - USP

PARASITES DE LA TRACHÉE, DES BRONCHES ET DU POUMON. 581
aux extrémités; tête et queue non ailées; longueur, 4 à 5 centimètres.
Trouvé par Chauvrat, en Algérie, à l'autopsie d'un chien qui avait été abattu
comme ayant présenté des symptômes rabiformes. Les ganglions bronchiques
en renfermaient 20 à 25 exemplaires, les uns enchevêtrés en paquets,
les autres séparés. Plusieurs se trouvaient dans les bronches et bronchioles,
enlacés ou isolés, mais libres dans le mucus. Un individu a été rencontre
aussi dans les cavités nasales. Ce chien était atteint depuis longtemps de
toux et d'éternuements.
Strongle des vaisseaux (Strongylus vasorum Baillet). — A l'état
adulte, ce ver vit dans le cœur droit et dans les grosses divisions de
l'artère pulmonaire (Voy. Hématozoaires du Chien). Les œufs pondus
par la femelle vont s'arrêter dans les plus fines artérioles et y parcourir
toutes les phases de leur développement. Leur présence donne
lieu à des granulations spéciales, caractéristiques de cette strongylose
pulmonaire, découverte et bien étudiée par Laulanié (1).
On connaît peu les symptômes qu'elle provoque. Elle se manifeste
parfois brusquement par une dyspnée pénible, qui peut se calmer au
bout de quelques jours ou se terminer par l'asphyxie. L'auscultation
et la percussion ne fournissent aucun signe saisissable. Il y a parfois
de l'anémie, de la maigreur, une toux quinteuse, sèche et faible, et
une ascite prononcée qui disparaît par un long repos. Peut-être le
diagnostic pourrait-il trouver quelque enseignement dans la recherche
des embryons au sein des mucosités ou de la bave rejetées dans les
efforts de toux. Le plus souvent l'affection reste inaperçue et n'est reconnue
qu'à l'autopsie. Elle est en général sporadique ; mais elle peut
s'établir à l'état d'enzootie dans la même meute, et y faire des ravages
sérieux.
A l'autopsie, on trouve dans le cœur droit ou dans les divisions de
l'artère pulmonaire des Strongles des vaisseaux à l'état adulte. A l'occasion
des parasites de l'appareil circulatoire, nous en indiquerons les
caractères et la distribution, ainsi que les altérations qu'ils provoquent
dans les vaisseaux.
Les lobes pulmonaires présentent à leur base une zone bien délimitée,
dans laquelle leur tissu est grisâtre, compact, incomplètement
rétracté et plus lourd que l'eau. Il est criblé de granulations grises
et pjppBi-transparentes, atteignant rarement le volume d'une tête
d'épingle. Par leur accumulation, elles donnent un aspect perlé ou
chagriné aux surfaces libres et aux surfaces de section. Elles deviennent
de plus en plus nombreuses et confluenles à mesure qu'elles se
rapprochent de la surface du poumon. Sous la plèvre, elles forment
parfoisdes nappes jaunâtres, qui se laissent résoudre à laloupe en gra-
(I) F. LAULANIÉ, Sur une tuberculose parasitaire du chien. C. R. de l'Ac. des se,
XVI, 1882, p. 49. — Sur quelques affections parasitaires du poumon et leur rapport
avec la tuberculose. Arch. de physiologie (3), IV, 1884, p. 487.- F. MAURI, Deux cas
& strongylose chez le chien. Rev. vétér. 1889, p. 371.