maladies parasitaires - USP

630 PARASITES DES MUSCLES, DU TISSU CONJONCTIF ET DES OS.
lion en dehors des organes parenchymateux, tels que le foie, le poumon,
le pancréas, la rate, etc.; mais on peut, les rencontrer dans tous les
points de l'économie. Cependant, en defiors des cas que nous avons
cités"(p. 493), où ils étaient généralisés chez le Porc et de celui qu'a
publié Morot, où des kystes hydatiques étaient situés entre la plèvre
et la face ihterne d'une côte chez une vache (1), nous ne connaissons
qu'un petit nombre d'observations les signalant dans les muscles; et,
oe qu'il y a de remarquable, c'est que toutes se rapportent au Cheval
(2), chez qui les Échinocoques sont rares.
Dans un cas, une pofgnée d'hydatides était logée dans un abcès de
la fosse temporale. Les muscles temporal, ptérygo'ïdien et oculaires
étaient ramollis, pâles et réunis par un tissu d'inflammation. La paroi
gauche du crâne était épaissie et l'hémisphère gauche comprimé
(Kirkman). •— Dans un autre cas, le kyste, renfermant un nombre
considérable d'hydatides, était situé entre la paroi du thorax et les
attaches du diaphragme (Goubaux). — Une autre fois, le kyste hyda-
** tique formait dans la région des côtes, une tumeur qui persista sept ans
et guérit enfin, après avoir, à plusieurs reprises, laissé échapper des
vésicules d'Échinocoque (Raymond).
Dans les quatre autres cas, les hydatides siégeaient dans les parties
supérieures du membre postérieur. Dans l'un, ^c'étaient des acéphalocystes,
renfermés dans une grande poche et formant une tumeur
voluminëtffe gftuée entre l'anus et l'ischion; il y avait de fréquentes
coliques. Une.incision sur la paroi rectale permit d'extraire les hydatides
et d'obtenir l'a guérison (Villate). — Une autre fois, les hydatides
formaient à la région lombaire une tumeur énorme ayant envahi les
muscles de la région. Cette tumeur se reproduisit après deux ablations
partielles; elle s'étendait vers l'ilium et l'on trouva des Échinocoques
dans le diploe de cet os (Colin). — A l'autopsie d'un cheval abattu
pour un clou de rue incurable, Broquet et Mégnin ont trouvé les
muscles de la face interne d'une cuisse en partie disparus par le fait
d'un grand nombre de kystes hydatiques, dont les vésicules variaient
du volume d'un pois à celui d'un œuf de pigeon; il y en avait.environ
2 litres. Elles appartenaient au type exogène. — Dans le cas de
Ranvier et Dehors, le cheval ayant été abattu en raison de l'étafcdans
lequel il était tombé, on trouva à l'autopsie une vaste tumeur purulente
s'étendant du rein gauche au bord supérieur de l'ilium. Elle
était formée de grandes cavités irrégulières, communiquant ensemble
par des orifices de dimensions variées. Dans le pus, flottaient des
centaines d'Échinocoques intacts ou ratatinés. Cette poche multilo-
(1) MOROT, Bull. Soc. centr. de méd. vétér., 1888, p. 232.
(2) VILLATE, Rec. de méd. vétér. prat., 1849, p. 681. — J. KIRKMAN, The Veterinarian,
février 1863. — GOUBAUX, cité par DAVAINE, Tr. des entozoaires, 2» éd., 1877,
p. 664. — BROQUET et MÉGNIN, Rec. de méd. vét., 1875, p. 470. — RANVIER et DEHORS,
Archives vétér., 1880, p. 945. — RAYMOND, The veterinary Journal, 1883, p. 178. —
G. COLIN, cité par RAILLIET, Bull. Soc. centr. de méd. vét., 1884, p. 316.