maladies parasitaires - USP

PARASITES DE LA TRACHÉE, DES BRONCHES ET DU POUMON. 567
qu'elle s'accuse par le cortège symptomatique qui précède, c'est toujours
une affection grave, ordinairement mortelle et qui, en tous cas,
déprécie beaucoup les animaux. Ce qui lui donne surtout de la
gravité, c'est qu'elle sévit souvent sous la forme épizootique et même
enzootique, jetantle plus grand trouble dans les pratiques de l'élevage.
Anatomie pathologique. — On trouve à l'autopsie les lésions de
l'asphyxie et celles de la cachexie, la maigreur générale, un sang peu
abondant et aqueux, des épanchements de sérosité dans le péritoine,
laplèvreet le péricarde, et, en général, de nombreuses Douves dans le
foie. Mais il y a toujours des lésions
pulmonaires liées directement à la
présence des Strongles.
Ceux-ci peuvent appartenir à trois |
espèces : Strongylus filaria, St. rufescens
et St.paradoxus (Voy. p. 562) iT
Le Strongle filaire et le Strongle
roussàtre sont les plus répandus.
Quant au Strongle paradoxal, considéré
comme exclusivement propre au
Porc et au Sanglier, il a été trouvé à
Vienne par Koch dans la bronchite
vermineuse du Mouton ; il agit à la
façon du Strongle filaire. Comme sa
rencontre est exceptionnelle, on peut
se borner à étudier les effets du Strongle
filaire et du Strongle roussàtre.
Ces deux parasites, qui coexistent
souvent chez le même individu, ne
s'y comportent pas de même : le premier
vit dans les bronches et cause la
Fig. 309. — Œufs et embryons du
Strongylus rufescens, grossis
150 fois (Railliet).
A, B, œufs en voie de segmentation;
C, œuf contenant un embryon ; D, embryon
libre.
bronchite ; le second évolue en partie dans les vésicules pulmonaires
et provoque de la pneumonie.
Dans la bronchite vermineuse, les bronches sont sinueuses et présentent
des dilatations sacciformes, parfois considérables, où se trouvent
des paquets de vers enlacés et mélangés à du mucus plus ou moins
pnrnlent. L'examen microscopique montre dans ce mucus de nom-
(1) Nous devons signaler ici la rencontre faite par EBERTZ, dans le poumon d'un
antenais, de Nématodes très vivace»; d'après LEUCKART, c'étaient des larves de
8trongle ou de Filaire. Un peu plus petits que les Trichines musculaires et non striés
en travers, ils rappelaient ces dernières avant la phase d'enkystement. Le poumon
était un peu plus séreux qu'à l'état normal et rugueux, trouble à sa surface. Les
•ers se trouvaient aussi dans le» muscles et les reins. Le mouton avait présenté de
la faiblesse, de la parésie des membres, des tremblements musculaires, des chutes
fréquentes, de l'anémie, des accès de toux (Archiv f. wiss. u. prakt. Thierheilkunde.
MI, 1887, p. 232). — Leuckart, à qui ce» parasites ont été soumis, a déclaré n'avoir
vu qu'une fois un ver assez analogue : il avait été trouvé chez un bœuf, dans de»
ganglions lymphatiques atteints de mélanose. Il l'a représenté (fig. 285) dans son
traité (Die menschlichen Parasilen, II).