maladies parasitaires - USP

DERMATOMYCOSES. 295
sion, mais lisse, non ulcérée, complètement sèche ou-fournissant à
peine un léger suintement séreux, parfois pâle et comme anémique,
plus souvent rouge, irritée et laissant voir par transparence quelques
ramuscules vasculaires très déliés. Au pourtour de la croûte, la
peau est sensiblement enflammée, rouge, épaisse, et forme comme
un bourrelet assez saillant » (Saint-Cyr).
La maladie ne s'accompagne que d'un prurit à peine marqué et ne
paraît pas exercer d'influence fâcheuse sur la santé générale.
Chez le Chien, le favus a la plus grande ressemblance avec ce qu'il
est chez le Chat. Les quelques observations qui le concernent sont
dues à Saint-Cyr, Trasbot, Siedamgrotzky, Cadiot (1). Elles montrent
que, chez les jeunes chiens à la mamelle, la teigne faveuse débute
souvent par la région ombilicale et que, chez cette espèce, elle envahit
plus aisément une grande étendue de la peau. Dans l'observation
de Trasbot, la tète était tellement couverte de favi, qu'ils ne
laissaient plus que quelques lignes étroites et sinueuses encore garnies
de poils. Chez une chienne nourrice, l'abondance des croûtes se trahissait
encore par une odeur particulière, que Trasbot compare à
celle du fromage moisi et/jui peut être rapprochée de celle que l'on
constate en pareil cas chez l'Homme, « odeur fade, repoussante, dit
Bazin (2), qui a quelque analogie avec l'odeur de souris, d'urine de
Chat, de moisissures, de matières animales en macération. »
Dans le cas de Cadiot, il s'agit d'un chien âgé de huit ans, qui
portait encore quatre favi : deux à une épaule, un au cou, un dernier
à la base d'une oreille. Ces favi étaient formés chacun d'une croûte
circulaire, blanchâtre à la surface, jaune de soufre à l'intérieur, autour
de laquelle la peau était un peu tuméfiée. Au flanc gauche, à
la croupe, à la base de la queue existaient d'autres favi en voie de
guérison, sous forme de surfaces dépilées, rougeâtres, recouvertes en
partie de croûtes ardoisées, riches en spores.
Le favus du Lapin a été vu par Mourrand (de Lyon), par Recordon
(de Corbeilj et par Mégnin (3). — L'observation de Mourrand concerne
de jeunes lapins russes, chez lesquels le mal était disséminé sur les
pattes, la tête et le tronc, mais localisé surtout aux deux premières
régions. On comptait chez un sujet 25 à 30 favi sur chaque oreille.
Leurs dimensions variaient entre celles d'une tête d'épingle et le
diamètre d'une pièce de 20 centimes. Quelques-uns, du volume dlune
petite lentille environ, -étaient traversés en leur centre par un bouquet
de poils. D'ailleurs, par leurs caractères, ils se rapportaient ab-
(1) SAINT-CYR, Recueil de méd. vét. prat., 1869. — TRASHOT, Bull. Soc. cent, de méd.
vét., 1870-1871, p. 211. — SIEDAMGROTZKY (cité par ZUERN). — CADIOT, Bull. Soc. cent,
de méd. vétér., 1889, p. 423.
(2) BAZIN, art. Favus. Dict. encycl. des se. médic, (4), I, 1877, p. 284.
(3) MOCRBAND, cité par SAINT-CYR, J. de méd. vét., Lyon, 1860, p. 395. — RECORwm,
cité par MÉGNIN, Soc. cent, de méd. vét. (Recueil, 1878, p. 832). - MÉGNIN,
Teigne faveuse d forme lycoperdoïde. C. R. de la Soc. de biologie, 1882, p. 252.