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maladies parasitaires - USP

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324 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.<br />

nasales ou pénétrer directement dans celles-ci par les naseaux lorsque<br />

les chevaux sont à l'abreuvoir. Elles entament la muqueuse par les<br />

denticules de leurs mâchoires, se gorgent de sang et acquièrent peu à<br />

peu un volume considérable.<br />

Il est facile d'en reconnaître la présence lorsque l'on a l'expérience<br />

des accidents qu'elles occasionnent; mais ceux-ci peuvent pendant<br />

un certain temps rester inaperçus pour un observateur non prévenu.<br />

Les signes du séjour des Sangsues en quelque point de leur habitat<br />

préféré sont ceux de l'anémie, d'une lente hémorragie interne. Les<br />

animaux maigrissent, perdent peu à peu l'appétit, deviennent mous,<br />

faibles, essoufflés, incapables de travailler; leur poil se pique, les<br />

muqueuses pâlissent, les membres vacillent et, malgré tous les soins,<br />

la mort survient, si l'on n v a pas reconnu la cause du mal. Mais on est<br />

souvent éclairé par un écoulement sanguin, plus ou moins abondant,<br />

qui a lieu par la bouche ou par les naseaux surtout pendant le travail.<br />

Les Sangsues dégorgent, en effet, une partie du sang qu'elles ont sucé,<br />

la plaie qu'elles ont produite en laisse écouler lorsqu'elles l'ont quittée<br />

pour se fixer un peu plus loin. Ce sang, à l'état de repos, est dégluti<br />

par le cheval, mulet ou bœuf; mais, pendant le travail, la présence<br />

du mors chez les Équidés, gênant les mouvements de déglutition et<br />

maintenant la bouche souvent ouverte, permet à ce liquide d'apparaître<br />

aux commissures des lèvres et de s'écouler en nappe parfois<br />

abondante.<br />

On pratique alors l'exploration de la bouche et l'on reconnaît la<br />

présence des Sangsues, si elles sont fixées dans cette cavité. Elles sont<br />

quelquefois cachées derrière le voile du palais. Mais, comme les accidents<br />

sont rarement isolés, le diagnostic est rendu facile par l'analogie<br />

des symptômes.<br />

Lorsque les Sangsues sont dans le pharynx ou à l'entrée du larynx,<br />

elles provoquent une dyspnée intense qui peut aller jusqu'à l'asphyxie»<br />

Le nombre des Hémopis que l'on peut trouver sur le même animal^<br />

de son vivant ou à l'autopsie, est extrêmement variable et l'intensité<br />

de leur action nocive y est subordonnée. Androvande disait que neuf<br />

de ces Sangsues suffisent pour tuer un cheval. L'observation montre<br />

combien cette assertion est exagérée : Biaise rapporte que, lorsque<br />

qu'il était à Constantine, au quartier du Bardo, il n'y avait pas un<br />

cheval ou mulet qui ne tînt cachées dans ses naseaux, sa bouche ou<br />

son pharynx, au moins neuf Sangsues adultes. Il cite deux cas où<br />

l'on en a trouvé aux autopsies 185 et 192 sur le même animal.<br />

Elles sont extrêmement tenaces, puisque Guyon en a vu 27 encore<br />

attachées à la muqueuse douze heures après la mort du bœuf qui les<br />

portait ; puisque Mégnin (1) en a trouvé à Vincennes sur un bœuf<br />

venu d'Algérie, qui les avait par conséquent depuis environ huit jour*<br />

(I) MÉGNir», Soc. centr. de méd. vét. (Rec. de méd. vétér., 1878, p. 1075).

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