maladies parasitaires - USP

DIPTÈRES PARASITES A L'ÉTAT D'INSECTE PARFAIT. 39
de saule ou de fougère, dans lesquels elles viennent se réfugier la
nuit ; on profite de leur sommeil pour les détruire en secouant ces
balais sur le feu.
Pendant le travail ou aux heures de pâturage, on protège les animaux
au moyen de couvertures et de camails en toile. Le harnais le
plus employé dans ce but est le caparaçon d'été, chasse-mouches ou
émouchette, espèce de filet ou de réseau dont on recouvre le corps des
Chevaux ou des Bœufs de travail. Ce filet est bordé d'une frange de
cordelettes (volette) dont l'agitation continuelle éloigne les Insectes.
Quelquefois cette volette, attachée de chaque côté aux traits des Chevaux,
constitue tout le carapaçon. Trop souvent aussi, on le réduit
pour le Bœuf à une pièce carrée en filet (émouchoir), qui recouvre la
face et défend les yeux et le mufle. Le ventre est quelquefois préservé
au moyen d'un tablier en toile. Le béguin, bonnet ou oreillères, qui
enveloppe les oreilles, la nuque et le front, s'oppose à l'entrée des
mouches dans les oreilles. Très usité dans l'est de la France et en
Allemagne, il est fait en filet ou, mieux, en toile. On remplace souvent
ces appareils en fixant aux pièces du harnachement des branchages
qui, agités par les mouvements de l'animal, chassent aussi les Insectes.
Enfin, on peut enduire le corps des animaux de substances odorantes
ou amères, nauséeuses. Dans tous les pays, on fait un usage
fréquent de la décoct^on'de feuilles de noyer ou de la macération de ces
feuilles dans du vinaigre. L'imprégnation n'a pas besoin d'être renouvelée
plus d'une fois par semaine. On se contente parfois de frotter
les animaux avec des feuilles de noyer. On recommande aussi des
décoctions étendues de tabac (100 gr. par litre), d'aloès (5 gr. par litre),
d'asa fœtida (60 gr. dans 150 gr. de vinaigre et 200 gr. d'eau). Il faut
éviter les substances qui, telles que l'huile empyreumatiqué, l'huile
de cade, etc., salissent les harnais, la robe des animaux et n'ont pas
sur les moyens précédents une supériorité notable. Les lotions, les
frictions seront rarement générales, mais plutôt localisées auxrégions
les] plus sensibles ou à celles que les Insectes recherchent de préférence.
Il n'y a pas d'indications particulières à donner à propos des accidents
que peuvent parfois occasionner les parasites diptères. On se
conduira selon les indications que comporteront les phénomènes
locaux ou généraux en présence desquels on se trouvera. D'ordinaire,
des affusions froides, des douches, des bains locaux ou généraux
suffiront pour faire disparaître les tuméfactions et le prurit qui auraient
paru demander une intervention thérapeutique.