maladies parasitaires - USP

190 PARASITES DE LA PEAU.
sang, et bien des recherches restent infructueuses; cela explique
l'insuccès des premières tentatives. Les dimensions des parasites les
rendent perceptibles à l'œil nu et surtout à la loupe. Ils constituent la
plus grande variété du Sarcoptes scabiei (femelle ovigère, 0 mm ,40 à
0 mm ,50 de long sur 0 mm ,32 à 0 mm ,39 de large ; mâle, 0 mm ,2o à O mm ,35
de long sur 0 mm ,19 à 0 mm ,30 de large). Guzzoni en a trouvé dans une
gale des oreilles, dont les dimensions restaient dans les limites du
S. scabiei var. hominis (femelle ovigère, 0 mm ,30 de long sur 0 mm ,26 de
large ; mâle, 0 mm ,20 de long sur 0 mm ,16 de large).
La gale du Porc progresse avec lenteur. Quand elle a envahi une
grande partie du corps, elle empêche l'engraissement et amène peu
à peu le marasme.
Ëtiologie. Contagion. —Cette gale paraît rare, bien qu'on l'ait dite
relativement fréquente en Hollande, et plus répandue dans le centre
et l'ouest que dans les autres parties de la France. Il est possible,
comme l'affirme Viborg, que la misère et une malpropreté excessive
lui soient des causes prédisposantes.
La contagion est évidemment la seule cause efficiente. Elle ne
paraît pas cependant aussi facile sur tous les individus : on a vu plus
haut qu'elle a été étudiée surtout sur des porcs de race perfectionnée;
nous avons constaté que des porcelets de race commune, ayant des
contacts journaliers avec d'autres de race anglaise, n'ont pas contracté
la gale que ceux-ci avaient prise de leur mère. Les relations dont
cette gale a été l'objet ne permettent pas de remonter à l'animal
galeux qui aurait communiqué la maladie aux porcs sur lesquels on
l'a étudiée. « Il n'est pas rare, dit Viborg, que les porcs prennent la
gale en se vautrant dans le fumier de brebis, de bêtes à cornes et de
chevaux galeux. » C'est une assertion hasardée, que l'expérimentation
ne justifie pas : Gerlach a inoculé au Porc les Sarcoptes du Cheval et
du Chat et ces tentatives n'ont eu qu'un résultat négatif. Le Sarcopte
du Sanglier seul a pu, transporté sur le Porc domestique, y déterminer
la gale (Spinola).
La gale du Porc est contagieuse pour l'Homme, comme le démontrent
les observations cliniques de Bateman (1), von Gemmern, Bontekoe,
Heckmeyer (cités par Delafond et Bourguignon); l'éruption
disparait d'elle-même après une quinzaine de jours. Le dépôt de
Sarcoptes du Sanglier sur le bras de l'Homme détermina un exanthème
qui se dissipa en huit à dix jours (Gerlach). Delafond a contracté
la gale en étudiant et disséquant la peau d'un porc qui en
était atteint; la maladie marcha lentement; ce n'est que vers le trentième
jour qu elle menaça de se généraliser et que Delafond s'en débarrassa
par des frictions de pommade d'Helmerich. A l'école de
Dresde (:2), deux élèves s'appliquèrent sur le bras, au moyen d'un
K BeSTb^'Tï ° flhe CUtaneom *>«*««, London, 18.7.
[-j Bericht uber das \ etermârw^en. im K. Sachsen f. 1877, p. CC.