maladies parasitaires - USP

PARASITES DU FOIE. 525
de Douves et les mollusques qui servent d'hôtes intermédiaires aux
Distomes. On y parviendra par les moyens suivants.
a. Abattre les moutons malades; enterrer les foies ou ne les donner
aux Chiens qu'après les avoir fait cuire, sinon il est à craindre que les
œufs de Douves, parcourant sans altération l'intestin de ces carnivores,
ne soient répandus par eux sur l'herbe des prairies avec leurs
excréments.
b. Ne conduire que sur des prés secs les moutons malades que l'on
conserve ou que l'on veut engraisser pour la boucherie : les œufs de
Douves qu'ils évacueront ne pourront se développer, vu l'absence
d'humidité.
c. Comme l'infestation des pâturages peut se faire par les Lièvres ou
les Lapins, qui sont quelquefois porteurs de Distomes, leur interdire
l'accès des pâturages destinés aux Moutons. (Cette prescription sera
toujours lettre morte, vu la difficulté de son exécution.)
d. Drainer les pâturages humides ou, si on ne le peut, les saupoudrer
de sel marin ou de chaux. Cette dernière, en solution à
0,75 p. 100, détruit aussi bien les embryons de Distomes que les mollusques.
En ce qui concerne le sel marin, nous devons à Perroncito (1)
des notions précises sur son action. Ercolani avait dès longtemps
observé que l'eau un peu salée tue les Cercaires. En opérant sur les
Cercaires et sur les larves enkystées de Limnxa palustris, Perroncito
a constaté que, dans les solutions à2p. 100, ces parasites meurent en
moins de 5 minutes; dans celles à 1 p. 100, ils se roulent sur euxmêmes
au bout de 2 à 7 minutes et meurent après 20 à 35 minutes.
11 en est à peu près de même dans les solutions à 0,64 p. 100. Dans
celles à 0,25 p. 100, ils vivent encore après un séjour de plus de
20 heures. L'époque à laquelle on répandra le sel marin ou la chaux
sur les pâturages coïncidera avec celle de la grande fréquence des
embryons de Distomes et des Cercaires, soit juin et juillet pour les
premiers, août pour les seconds.
2° Si l'on est obligé de conduire les Moutons sur les champs infestés,
on en réduira beaucoup les mauvais effets par les précautions suivantes :
«• Ne pas laisser les animaux trop rapprochés les uns des autres
pendant le pacage. Plus ils sont serrés, plus l'herbe est coupée près
du sol. Or, c'est justement, d'après Thomas, dans les parties basses
des plantes, sur les feuilles radicales, que les Cercaires se tiennent de
préférence.
b. Donner chaque jour aux Moutons 7 à 8 grammes de sel et 230 à
240 grammes d'avoine, par tête. Le sel est funeste aux Cercaires et
favorise la digestion et l'assimilation. Perroncito conseille d'en mettre
dans les boissons destinées au troupeau. A 0,50 p. 100, l'eau est
encore buvable.
U) PntiORcrro, Recueil de médecine vétérinaire, 1885, p. 208.