maladies parasitaires - USP

718 PARASITES DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS.
Si les espérances qu'a fait concevoir l'hydrothérapie se réalisent,
elle ne tardera pas à supplanter les divers procédés d'effraction que
nous venons de résumer. C'est à Hartenstein (de Charleville) (1) que
l'on doit surtout le mode de traitement par la réfrigération du crâne.
Déjà indiqué par Gières pour le tournis des bêtes bovines, il se justifie
par ce que l'on sait de l'influence du froid pour empêcher le
développement des organismes inférieurs ou pour les détruire. Hartenstein
a obtenu ainsi la guérison d'une pouliche, d'une génisse et
de cinq moutons. Nocard a également réussi sur deux agneaux, et
les succès l'emportent de beaucoup sur les échecs. Ce qui confirme
encore la valeur de ce procédé, c'est le résultat des autopsies. Dans
un cas où le traitement a été suspendu avant guérison complète, et
l'abatage fait huit jours après cette suspension, on trouva les ventricules
très dilatés et, dans celui de gauche, un Cénure du volume d'une
bille à jouer, portant dix à douze scolex encore vivants. D'autres fois,
les Cénures sont morts, ratatinés, réduits aux dimensions d'un grain
de chènevis: ou bien ils ont complètement disparu.
L'application du traitement est des plus simples : un réservoir quelconque
contient l'eau froide, qu un tube de caoutchouc amène sur la
tête du mouton; celui-ci est maintenu dans une boîte étroite dont la
tête seule émerge, de façon que l'eau s'écoule au dehors sans mouiller
le tronc. Au début de l'irrigation, l'animal se débat avec violence, mais
bientôt il se calme et, après quinze à vingt minutes, on peut le laisser
à lui-même. Cette irrigation est continuée pendant trois jours sans
interruption, sauf le temps des repas. On peut alors en réduire la durée,
mais le traitement doit, dans ce cas, être prolongé davantage. Souvent
dès le premier jour, il se manifeste une amélioration, qui s'accentue
de plus en plus. La guérison est complète au bout de quinze à vingt
jours, et plus tôt si l'on substitue à l'irrigation un sac de toile rempli
de glace pilée.
ART. III. — Larves d'CEstridés.
ENCÉPHALE (2). — Quelques observations démontrent que des larves d'OEstridés
peuvent pénétrer jusque dans l'encéphale des Équidés.
La présence de ces parasites s'est accusée par des mouvements de manège,
ou la difficulté de la station debout, une attitude anormale de la tête
tenue obliquement, la dilatation des pupilles, la contracture tétanique d'un
ou de deux membres, l'agitation convulsive de l'un ou des deux autres, et
(1) P. HARTENSTEIN, L'hydrothérapie appliquée à la médecine des animaux. Paris,
1884. — NOCARD, Recueil de méd. vétér., 1885, p. 450; 1886, p. 330.
(%) BRUCKMUELLÉR, liremsenlarven im Gehirne eines FoWen.Yierteljahrsschr. f. wiss.
Veterinarkunde, 1855, p. 48. — A. FRANCHI, Morte di un asino per larve di estro.
Archivio di med. veter., Milano. 1876, p. 104. — LOUIIDEL, cité par MÉGNIN, Rec. de
méd. vétér., 1878, p. 602; et C. R. Soc. de biologie, 1880, p. 193. — SIIIODOT, Réunion
des Soc. sav. à la Sorbonne, 1880 (La Nature, 1880, I, p. 362). — SIEDAMGROTZKY, Ber.
ii. d. Veterinârwesen im K. Sachsen f. 1884, p. 15. — DIECKERHOFF, Wochenschr. f.
Thierheilk, 1888. — J. E. V. BOAS, Tidsskrift for Veterinaen.T, 1889, p. 73.