maladies parasitaires - USP

260 PARASITES DE LA PEAU.
peu atténué en avant et très effilé en arrière sous la forme d'une queue très
déliée. Ils ressemblaient à ceux qu'Ercolani avait trouvés sur le Cbevnl
(Voy. p. 253), mais étaient un peu plus petits. Rivolta les a considérés, sans
motif plausible, comme des embryons de Filaire de Médine. Cette affection,
qui n'avait aucun retentissement sur la santé générale du chien, céda ù
quatre ou cinq applications d'onguent mercuriel.
Siedamgrotzky a publié aussi une observation de dermatose du Chien
causée par des Nématodes. L'animal qui en fut l'objet portait à la face
externe des quatre membres des pustules petites, discrètes et entouréos
d'une aréole rouge; il y avait en outre de petites papules rouges, entre lesquelles
les poils avaient été enlevés en partie par le frottement. Le prurit
était intense.
Dans le pus de chaque pustule, on trouvait un, deux ou trois Némadodes
de 0 mm ,4 à 0 mm ,7 de longueur sur 10 à 25 (/. de largeur maximum. L'extrémité
antérieure du corps était légèrement atténuée; la postérieure, effilée en
une queue acuminée, de 50 à 80 |* de longueur. Téguments très délicatement
striés. Bouche entourée de six lèvres peu distinctes, suivie d'un
œsophage cylindrique ; estomac musculeux, arrondi ; intestin simple ; anus
un peu en avant de la pointe caudale. L'absence d'organes génitaux indique
que l'on avait affaire à des embryons.
Le Chien ne rendit pas de vers soit avant, soit après l'administration
d'anthelminthiques. Toutefois dans la poussière de sa niche, on en trouva de
semblables aux précédents, mais plus petits et desséchés,ainsi que quelques
femelles adultes également desséchées. Celles-ci différaient des embryons
par leurs dimensions (longueur 0 mm ,8 à l mm ,2,largeur maximum 70jt), par
leur queue brièvement acuminée, par la présence d'une vulve, située un
peu en arrière du milieu de la longueur, et de 15 œufs environ, ovales, de
37 (* de long sur 25 u. de large, à contenu protoplasmique indivis.
On se contenta de simples soins de propreté, et l'affection disparut d'ellemême
au bout de trois semaines. La niche fut nettoyée à fond et garnie de
litière neuve.
Siedamgrotzky, rapportant ces vers aux Anguillules, cite des observations
de Môller (de Berlin), qui a rencontré des Anguillules sur la peau de différents
chiens galeux. Une seule fois, les vers existaient sans acares; la peau
était épaissie, dépilée et le siège d'une abondante desquamation. Môller
ne put établir si l'éruption était causée par les Anguillules, ou si celles-ci
n'étaient que des commensaux vivant dans les sécrétions pathologiques
de la peau. Leuckart (cité par Zùrn) a fait une constatation semblable sûr
un renard galeux.
ART. V. — Piétin vermineux du Mouton (1).
Prùmers a décrit une maladie contagieuse qui sévissait parmi les moutons
des cercles de Wetzlar, de Coblentz, de Simern, de Wissenhehn,
et que plusieurs vétérinaires confondaient avec le piétin. Elle en différerait,
selon lui, en ce qu'elle siège à la face plantaire, moins souvent à la face
interne des onglons, tandis que le piétin occupe la fente interunguéale et
ia couronne et s'accompagne d'un écoulement séreux. En outre, cette « pourriture
contagieuse des onglons » (anstekende Klaueniâule), se manifeste
par des taches brun noirâtre, de 2 à 3 millimètres au début, et qui, au
bout de 10 à 12 jours, ont atteint le diamètre d'une pièce de 50 centime!.
Les couches cornées superficielles sont détruites, et le processus de décom-
(1) PRDUERS, Archiv f. wissensch. u. prakt. Thierheilkunde, 1885,' p. 305.