maladies parasitaires - USP

DERMAT0MYC0SES. 281
gratter, ou de la scarifier légèrement. De plus, chose remarquable,
quelle que fût la disposition de la surface inoculée,.fût-elle même
longitudinale, la lésion produite manifestait constamment la tendance
à prendre une forme circulaire, et constituait même un cercle
véritable, à moins que le sillon d'inoculation n'occupât une trop
grande étendue. Dans tous les cas, l'éruption se manifestait dans la
quinzaine.
» Gerlach a même tenté la réinoculation sur des parties dénudées
par une première éruption: les résultats ont toujours été négatifs;
tandis qu'une éruption nouvelle s'est produite, avec une intensité
relativement faible toutefois, dans les points où les poils avaient repoussé
partiellement ou avec toute leur longueur.
» Pour démontrer que la contagion doit être attribuée exclusivement
au Champignon, Gerlach a inoculé le sang recueilli par la scarification
d'une plaque teigneuse, ainsi que la sérosité sanguinolente
puisée sous une croûte bien formée, et même les squames développées
après la chute de la croûte, mais ne contenant plus de Champignons.
Dans aucun cas, l'inoculation n'a été suivie du développement de la
maladie. » (Railliet.)
La contagion de la teigne tonsurante du Cheval au Cheval paraît
avoir été observée pour la première fois par Bouley jeune en 1852. Il
s'agit d'un jeune cheval de gendarme, arrivé du dépôt de remonte de
Caen avec une plaque tonsurante et qui communiqua son affection
cutanée à son voisin d'abord et successivement à sept chevaux de la
même écurie. Deux de ceux-ci, envoyés à l'école d'Alfort, transmirent
la maladie à deux autres chevaux, leurs voisins. Les agents
de la contagion furent les étrilles, brosses, bouchons et couvertures
qui avaient servi aux animaux affectés.
Ce mode de contagion se voit souvent dans les régiments, soit pour
la forme ordinaire de teigne tondante, soit pour celle que Mégnin a
rapportée au Trichophyton epilans. Elle peut avoir lieu encore par les
harnais de travail, spécialement par la selle. Mégnin a fait connaître
(1882) une observation où ce rôle de la selle est remarquable. Deux
cents chevaux environ de son régiment ont été successivement affectés
de teigne, et dans les premiers cas les plaques occupaient l'emplacement
de la selle du côté gauche. Cela tenait à ce que la lésion
avait cet emplacement sur le premier cheval et que sa selle, ayant
successivement servi à plusieurs chevaux, avait sur chacun d'eux
semé dans le même point les spores de Trichophyton. Nous possédons
d'autres exemples d'épizooties semblables observées dans des régiments
de cavalerie.
Gerlach (1859) a observé la transmission spontanée du Chien au
Chien; Friedberger (1876) l'a obtenue expérimentalement, et Siedamgrotzky
(1872), ayant réussi à communiquer à deux porcs la teigne
tonsurante du Cheval, vit ces deux animaux la donner à deux autres