maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 233
La présence de ces nymphes hypopiales dans le tissu conjonctif sous-cutané
ne donne lieu à aucun trouble appréciable et parait sans influence sur
la santé.
La séparation entre les Sarcoptidés plumicoles et les Sarcoptidés
psoriques n'est pas aussi absolue qu'il avait semblé jusqu'ici. Sur le
Moineau, la Bécassine d'Europe, la Bécassine du Cap de Bonne-Espérance,
le Colibri grenat des Antilles, Trouessart(l) a trouvé unSarcoptidé
parasite, localisé toujours au poignet de l'aile, plus ou moins
•enfoncé dans lee cellules épidermiques ou dans la bulbe des plumes, et
paraissant déterminer des démangeaisons assez vives. Il l'a rapporté
au genre Symbiotes, sous le nom de S. avus (Symbiote ancêtre). Ilforme
ainsi le passage des Analgésinés aux Sarcoptinés.
D'autre part, les Sarcoptidés épidermicoles peuvent, au moins dans
quelques cas, provoquer des troubles cutanés qui rappellent les
affections psoriques.
6. Sous-famille des ÉptdermopMnés (2). — Rivolta, Caparini, Friedberger,
Lucet et Railliet ont observé chez les Poules une acariase cutanée
qu'ils ont considérée comme de nature psorique. Elle serait
due à deux espèces voisines, pour lesquelles Rivolta a créé le genre
Epidermoptes. L'une serait YE. bilobatus, et avait été regardé par
Caparini et par Friedberger comme un Symbiote (Symbiotes avium
Cap.). L'autre espèce, vue d'abord par Rivolta, est Y E pidermoptes
bifurcatus.
Les Sarcoptidés épidermicoles, qui ne comprennent encore que le
genre Epidermoptes, sont de très petite taille et présentent le faciès des
Sarcoptidés plumicoles, particulièrement des genres Pterolichus et
Pteronyssus. Maisleurs téguments et leur épimères sont toujours incolores
ou très peu colorés.
Ces Acariens vivent ordinairement à la surface de la peau, au fond
du plumage et au milieu du duvet. Dans certaines circonstances, ils
se multiplient à l'excès et leur présence coïncide avec un pityriasis
intense, dont ils sont peut-être la cause.
Dans les observations publiées, les Epidermoptes se trouvaient en
quantité considérable sur les poules malades. Dansles parties atteintes,
(1) TROCESSART, C. R. de l'Acad. des sciences, 28 mars 1877 ; et Bull, de la Soc.
d'études scient. d'ADgers, 1887, p. 134.
(2) RIVOLTA, Giorn. di anat. e fisiol. Pisa, 1865; 1876, p. 247; et L'Ornitojatria,
par Rivolta et Delprato, Pisa, 18S1, p. 301. — U. CAPARINI, Di una nuova forma di
rogna nei polli. Bull, veter., 1880, p. 65; et Nouvelles observ. pour servir à l'histoire
de quelques parasitas. Revue vétér., 1887, p. 74. — FRIEDBERGER, Einige Bemerk.
zur Râude der Hùhner. Deutsche Zeitschr. f. Thiermed. u. vergl. Pathologie, 1881,
p. 281. —G. NFCMANU, Sur une acariase des poules. Revun vétér., 1887, p. 121. —
TROUESSART et G. NEUMAIWI, Types nouveaux de Sarcoptidés épidermicoles et psoriques.
Bull, de la Soc. d'études scient. d'Angers, 1887, p. 129 et 141. — RAILLIET et LUCET,
Acariases multiples sur des poules ; lésions psorique: attribuables à VEpidermoptes
bilobatus Riv. Bull, de la Soc. centr. de méd. vétér., 1891, p. 133.