maladies parasitaires - USP

PARASITES DES ORGANES DÉS SENS. 733
serve surtout chez les Équidés et chez le Bœuf. Quelques cas très
exceptionnels ont été signalés cher le Mouton, le Chien, la Poule et
l'Oie.
A. ÉQUIDÉS. — Cette helminthiase ost assez fréquente sur le Cheval
dans les Indes, exceptionnelle en Europe et en Amérique. On est
porté à considérer ces vois comme une forme jeune du Filaria papillosa
Rud. VV. p. o33 et non comme une espèce distincte, le F. pellucida
Kennedy. Davaine, qui en avait reçu de la présidence de Madras,
leur donne pour caractères :
Corps capillaire, d'un blanc roussàtre ou châtain, un peu renflé vers le
premier quart de sa longueur ; tégjunent lisse; bouche pourvue de trois (?)
lèvres saillantes triangulaires : queue aiguë, avec deux longues et fortes papilles
coniques, situées latéralement un peu en avant de son extrémité et
dirigées en arrière. Mile long de 30 à 35 millimètres; queue contournée en
spirale, munie, entre les deux papilles caudales, de 6 papilles de chaque
côté (3 préanales, 3 postanales' ; 2 spicules courts, avec une pièce accessoire.
FemtUelongue de 22 à 32 millimètres ; tube génital encore dépourvu d'œufs.
B. Grassi appelle P. inermis un ver dont il a eu six exemplaires femelles :
trois trouvés respectivement dans l'œil d'un homme, d'une femme et d'un
ane, trois autres dans des rirganes (non déterminés) du Cheval. La description
que Grassi donne de cette espèce ne nous semble pas suffisante pour y
rattacher les Filaires trouvées dans l'œil des Équidés par divers observateurs.
La présence d'un ver dans l'intérieur de l'œil du Cheval a été signalée
pour la première fois en 1622 par Spigel. Un siècle et demi plus tard (1773),
une lettre d'un vétérinaire espagnol, Domingo Rayo, fait mention de deux
cas semblables, relatifs à une mule et à un cheval. John Morgan et Hopkinson
rapportent qu'en 1782 on exhibait à Philadelphie un cheval qui avait, disaiton,
« un serpent vivant » dans l'œil. Sick, en 1804, fait à Vienne une observation
analogue, et, depuis, l'helminthiase intra-oculaire a été vue à plusieurs
reprises en divers points de l'Europe et de l'Amérique du Nord.
La première mention des vers de l'œil du Cheval dans les Indes est due à
Kennedy. Ils y ont été depuis observés bien des fois, et des détails sur l'ophtalmie
qu'ils déterminent ont été fournis par Atkinson, Breton, Grelies,
Twining et Gibb, Percivall, Molyneux, Macnamara, Adams, etc.
Ces vers sont connus au Bengale sous le nom de sanp ou serpent de
l'œil. Ils y sont communs, ainsi que dans l'Inde supérieure, à Madras,
à Ceylan, etc., jusque sur les confins de la Birmanie. Ils se présentent
surtout pendant les mois les plus frais de l'année et lorsque les pluies
ont été abondantes. Ils sont plus fréquents dans certaines localités
que dans d'autres, et plus aussi parfois sur les poulains que sur les
chevaux adultes.
Ordinairement un seul œil est affecté. Il s'y trouve un, deux, quelquefois
trois v,ers, situés dans la chambre antérieure et nageant librement
dans l'humeur aqueuse. On les voit, à travers la cornée, faire
des mouvements plus ou moins rapides. Il peut arriver que le ver
périsse sur place et soit résorbé. Mais, d'habitude, sa présence pro-