maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 179
leur efficacité, leur innocuité pour la santé et pour la qualité de la laine,
la facilité de leur emploi et leur bon marché. Les essais en ont surtout
été faits en Allemagne et leur usage est aujourd'hui prescrit officiellement
dans le royaume de Prusse. La tonte ayant été pratiquée
(autant que possible), on ramollit les croûtes, en frottant les parties
les plus galeuses, le cou, le dos, la croupe, avec un Uniment formé de :
savon vert, 8 parties; créoline 1; alcool 1. On prépare ensuite un
bain composé (pour 100 moutons) de : eau, 250 litres; créoline,
6 lit. 500. Tout mouton subit deux opérations à sept jours d'intervalle.
Chacune consiste en une immersion de trois minutes dans le
bain, suivie d'un brossage énergique de même durée et enfin d'une
seconde et courte immersion. Chaque mouton emporte environ
2 litres de la solution. Il est bien entendu que les règles générales
applicables aux bains antipsoriques conservent ici toute leur importance.
La valeur de ces bains a été maintes fois reconnue. Hohenleitner
et Gsell l'ont récemment encore affirmée (1).
Bain de Walz. — Le bain le plus anciennement employé est celui
de Walz. Hering et Hertwig l'ont particulièrement recommandé et.il
est encore d'un fréquent usage en Allemagne. Il se compose de :
Chaux éteinte en bouillie 4 parties.
Carbonate de potasse -5 —
Purin (urine de vache) Q. S.
Délayez en bouillie, puis ajoutez :
Huile empyreumatique 6 parties.
Goudron végétal (ou de houille) 3 —
Délayez parfaitement ; étendez le tout de
Purin 200 parties.
Eau 800 —
100 litres suffisent pour 100 moutons. Ce bain a besoin d'être répété
trois fois au moins, quelquefois quatre et cinq, à huit jours d'intervalle,
pour une guérison complète. Il est donc inférieur aux préparations
précédentes. On y remplace ordinairement les trois parties de
goudron par deux parties d'acide phénique du commerce.
Bain de Zundel. — Zundel a préconisé un bain particulier, dont la
formule est inspirée de l'action acaricide énergique des substances
pyrogénées, telle qu'elle ressort des expériences comparatives de
Hertwig, Gerlach, etc. « Notre système, dit-il (2), est réellement économique,
puisqu'il ne revient qu'à environ 10 centimes par tête, et qu'il
guérit sûrement, souvent déjà après un premier bain. Pour cela, nous
(1) HOHENLEITMEB, Wochcnscbrift fur Thierheilk. und Viehzucht, 1889, n°15. —
GSELL, Progrès vétérinaire, 1890, n° i.
(2) ZUNDEL, Dict. de méd., de chir. et d'hyg. vétér. d'Hurtrel d'Arboval. Édit. de
1875, II, p. 2i.