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maladies parasitaires - USP

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LADRERIE. 651<br />

^4'un linge dans la gueule du porc; il en fait sortir la langue, l'examine<br />

[attentivement et l'explore en promenant les doigts sur toute sa surface<br />

depuis la base jusqu'à la pointe. Le plus souvent il complète cet examen<br />

par celui de la conjonctive.<br />

« Quand on ne possède pas une grande habitude de langueyer, dit<br />

Lafosse, mieux vaut faire coucher et fixer le porc par des aides et lui écarter<br />

les mâchoires avec un spéculum; on peut alors saisir la langue sans<br />

crainte de se faire broyer les doigts (1). »<br />

Si le langueyage fait constater des vésicules, on est certain de<br />

l'existence de la ladrerie. Mais si elles font défaut, on n'a pas la certitude<br />

contraire : sur 41 cas de ladrerie constatés après la mort pendant<br />

un trimestre, L. Baillet a reconnu que 10 fois la langue ne portait<br />

aucune trace de Cysticerque ladrique. Ce résultat pratique dénote<br />

qu'en cas de difficulté entre vendeur et acheteur, le fait d'avoir<br />

langueyé l'animal en litige ne pourrait servir de preuve en faveur du<br />

premier. t<br />

Les vésicules de la bouche, de la conjonctive et de l'anus peuvent<br />

avoir disparu par le fait d'une petite opération nommée épinglage :<br />

elle consiste soit en une simple piqûre qui vide le Cysticerque, soit<br />

plutôt en une incision qui permet de l'enlever. Il reste une petite<br />

plaie, qui suppure pendant quelque temps et qui peut être prise ou<br />

donnée pour une blessure que l'animal se serait faite avec les dents<br />

ou des corps durs, comme des os. Lorsque les plaies sont fermées,<br />

elles laissent une cicatrice peu apparente, fugace, et qui ne peut servir<br />

au diagnostic ante mortem. 4<br />

Excepté la présence des Cysticerques visibles sous les muqueuses<br />

apparentes, il n'est point, comme nous l'avons dit, de signes qui permettent<br />

de reconnaître la maladie du vivant de l'animal. On en a<br />

cependant indiqué un bon nombre qui peuvent bien lui appartenir;<br />

mais ils sont exceptionnels ou peu significatifs, ou ne se montrent<br />

que sur les sujets très largement infestés.<br />

Tel est l'enrouement, accompagné d'une toux petite, éteinte,<br />

qninteuse et de la tendance à l'essoufflement. Ces symptômes se<br />

rattachent très probablement à la présence de nombreux Cysticerques<br />

sous la muqueuse et dans les muscles du larynx. C'est souvent<br />

le premier indice qui attire l'attention.<br />

On a signalé une enflure spéciale des ganaches : Dupuy, Hurtrel<br />

d'Arboval, Delpech ne l'ont jamais observée.<br />

Grève rapporte avoir constaté chez beaucoup de porcs ladres une<br />

; lyperesthésie du groin, qui les empêcherait de fouger, même dans<br />

les terres molles. En mangeant du grain répandu sur un sol dur, ils<br />

éviteraient les frottements du groin, relèveraient les narines et la<br />

lèvre supérieure et prendraient les grains avec la langue. Frappé<br />

légèrement sur le bout du nez avec une baguette, le porc ladre jette-<br />

(I) L. LArossE, Traité de pathologie vétérinaire, II, 1861, p. OC

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