maladies parasitaires - USP

DERMAT0MYC0SES. 307
Duclaux, Verujski, Quincke et d'autres ont fait la comparaison en cultures
pures du Champignon du favus avec celui de la teigne tonsurante et leur
ont trouvé des différences importantes et constantes.
Traitement. — Le favus des animaux résiste très peu à un traitement
approprié, à l'inverse de ce qui se voit pour l'enfant. Cela tient,
sans doute, comme le fait remarquer Saint-Cyr, à ce que la peau, chez
le Chien et chez le Chat, est plus fine et plus souple que le cuir chevelu
de l'Homme, où les cheveux sont profondément implantés.
Saint-Cyr préconise le traitement suivant : faire tomber les croûtes
avec une spatule ou l'extrémité mousse de ciseaux courbes, en ayant
soin de ne pas faire saigner. Puis, sur la peau ainsi nettoyée, faire
chaque jour une lotion avec une solution aqueuse et plus ou moins
concentrée de sublimé corrosif (2 à 10 p. 100).
Parfois les favus se reforment ; il faut alors, à la deuxième lotion,
enlever la croûte, comme la première fois. D'ordinaire, cinq ou six lotions
suffisent. Quelquefois cependant, surtout quand le mal est à la
base des griffes, il en faut davantage; mais on arrive toujours à s'en
rendre maître en peu de temps.
Le sublimé corrosif pouvant donner lieu à des empoisonnements,
il est peut-être préférable (comme l'a d'ailleurs conseillé Saint-Cyr, et
comme Trasbot après lui l'a fait avec succès) d'employer des onctions
avec de la pommade au nitrate d'argent au centième et même au
cinquantième. La friction doit être faite avec soin pour assurer la
pénétration du médicament.
Le favus des Poules, lorsqu'il est encore localisé aux parties nues
de la tête, sera traité soit par la benzine ou l'acide phénique incorporés
au savon vert dans la proportion de 1 partie sur 20 (une friction
par jour); soit avec la pommade au calomel (1 sur 8), soit avec la
solution de sublimé, la liqueur de Fowler ou une pommade formée
d'oxyde rouge de mercure i, axonge 8, ou d'oxychlorure amoniacal de
mercure (sel Alembroth) 1, axonge 4 (Zùrn).
Il est d'ailleurs évident que, quelle que soit l'espèce animale, il y a
lieu d'isoler les malades, de désinfecter les locaux qu'ils ont habités,
et de prendre les précautions nécessaires pour éviter la transmission
du mal à la personne chargée de l'application du traitement.
Favus chez le Cheval et chez le Bœuf. — Zurn dit que, chez les chevaux
atteints de teigne tonsurante, on voit souvent, à côté des altérations propres
à cette maladie, des croûtes qui doivent être rapportées au favus et dans
lesquelles le microscope montre l'Achorion, tandis que, dans les lésions voisines,
on ne voit que le Trichophyton. Il est plus logique de considérer ces
croûtes spéciales comme une manifestation particulière de la trichophytie,
d'autant que l'examen microscopique est insuffisant pour permettre de distinguer
avec certitude les deux espèces de dermatophytes. Des expériences
de transmission seules auraient autorisé à affirmer la dualité de la maladie
dans ces cas complexes.
En 1863, Mégnin a publié, sous le nom de teigne diffuse, une observation