maladies parasitaires - USP

MYCOSES DES VOIES RESPIRATOIRES. 595
ioires un milieu humide et chaud qui leur est favorable; «lies y développent
un mycélium dont la présence provoque des phénomènes
-inflammatoires. Cette conclusion ressort des intéressantes recherches
de Schûtz. Siebenmann avait montré que YAsp. fumigatus et Y Asp.
mgrescms végètent à une température assez élevée. Schutz a reconnu
que la première de ces espèces, qui demande une température de 37 à
40°, est la plus dangereuse, et que YAsp. nigrescens, prospérant seulement
vers 35°, est moins à craindre, car si ses spores germent à la
température du corps des Oiseaux, elles n'engendrent pas un véritable
mycélium. Quant à YAsp. glaucus, il ne germe pas à la température
animale et, selon Schutz, ses spores ne peuvent agir que comme corps
étrangers par l'irritation mécanique et par l'obstruction [des voies
respiratoires.
Les expériences instituées par Dieulafoy, Chantemesse et Widal avec
XAspergions fumigatus, et dont nous avons déjà parlé (p. 334), éclairent
aussi le rôle pathogène de ces moisissures. Des cultures ont été faites
avec cet Aspergillus prélevé sur le poumon d'un pigeon malade. Les
spores de cette culture injectées dans la veine axillaire du Pigeon ont
provoqué une tuberculose hépatique et pulmonaire mortelle en trois
ou quatre jours. Injectées dans la trachée, elles tuent les animaux en
un temps plus long variant de dix à vingt jours suivant la dose. Les
lésions sont alors prédominantes dans le poumon, où les tubercules
agglomérés peuvent simuler des blocs d'infiltration pneumonique ou
former des masses caséeuses. Les lésions histologiques sont de tous
points comparables à celles de la tuberculose bacillaire. Les coupes
montrent des nodules tuberculeux entourés de cellules géantes.
Les nodules les plus jeunes sont formés par une agglomération de
cellules leucocytiques ou épithélioïdes autour d'un ou de plusieurs filaments
mycéliens. Les granulations plus anciennes présentent à leur
centre un feutrage de mycélium, à rameaux plus vivants à la périphérie
qu'au centre. Dans certains cas, le tubercule est uniquement représenté
par une grande cellule géante, dont le protoplasma contient une
ramification de mycélium soit vivante, soit altérée, moniliforme et
comme digérée par la phagocytose. Quelques tubercules atteignent
l'étolution fibreuse; leur centre n'est plus représenté que par un protoplasma
fibrillaire qui ne contient que des vestiges de Champignon,
ou même ne renferme plus rien, comme si le tubercule avait tout à fait
détruit le parasite.
Les races fines et délicates de pigeons seraient, d'après Generali,
plus exposées que les races communes aux pneumomycoses et aux
mycoses des sacs aériens.
*La prophylaxie de cette affection, qui peut se montrer sous la forme
épizootique, consistera évidemment dans une propreté rigoureuse des
poulaillers, pigeonniers, etc., dans leur désinfection à l'eau bouillante,
dans la destruction de toutes les matières envahies par les moisissures.