maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'INTESTIN. 473
l'on comprend quels troubles digestifs peuvent en résulter. Unterberger
(1) a, l'un des premiers, appelé l'attention sur la nocivité
de cet Helminthe. Indépendamment des œufs d'Hétérakis que le microscope
montre en quantité innombrable dans les excréments,
la maladie se caractérise par un ensemble de symptômes dont les
principaux sont : paresse, perte d'appétit, diarrhée p^p^p^p^p^p^H
muqueuse périodique, et enfin émaciation sensible,
surtout dans les muscles pectoraux. La mort arrive
d'ordinaire à cette période, après un épuisement général
et des convulsions. A l'autopsie, on trouve les
vers serrés les uns contre les autres, dirigés selon
l'axe même de l'intestin; la muqueuse est distendue
par places plus ou moins grandes et nombreuses,
gorgée de sang, gonflée, ramollie, ou ulcérée et couverte
d'un mucus épais.
Dans 7 grammes environ d'excréments, que rend
en-24 heures un pigeon très malade, il y a, selon "terakis ma-
Unterberger. 1:2000 œufs d'Hétérakis en moyenne. culosa, du
Cet auteur a placé quelques-uns de ces œufs sur du deur° D wXupapier
brouillard humide renfermé dans un flacon, et relie,
les a suivis dans leur évolution : l'embryon était bien A mMe B fe_
formé au bout de 17 jours. Ces œufs, donnés alors meiie. '
à des pigeons parfaitement sains, s'étaient, au bout
de trois semaines au plus, transformés en Hétérakis adultes, dont on
retrouvait les œufs dans les excréments. Si, au contraire, on faisait
prendre à des pigeons sains des œufs d'Hétérakis immdiatement après
leur expulsion avec les excréments ou leur sortie des oviductes, ils ne
se développaient pa>. et étaient rejetés avec les excréments, presque
intacts ou un peu digérés. L'évolution ne peut donc se faire qu'en
dehors de l'intestin, -ans qu'il soit besoin d'un hôte intermédiaire. La
contagion a lieu de pigeon à pigeon, au moyen des aliments salis par
les excréments des malades.
Pour prévenir l'extension de cette helminthiase, il faut séparer
rigoureusement les pigeons sains et les malades; s'assurer par un
examen microscopique de l'état des excréments et, par conséquent,
de l'état de santé de ces oiseaux ; entretenir la plus grande propreté
dans les locaux occupés par les uns et par les autres; en faire souvent
la désinfection, celle des murs, planchers, plafonds, portes, nids, etc.
On ne doit pas répandre sur l'aire du colombier les grains distribués,
mais les mettre dans des vases, auges, récipients ad hoc. On se
trouvera bien d'y mélanger de temps en temps des fruits d'anis, du sel
et autres substances appétées par les Pigeons et aussi de la poudre
grossière de noix d'arec.
\h LxTERBERGF.n, OEsterr. Vierteljahrssch. f. wissensch. Veterinarkunde, 1868
(Journal de méd. vétér., Lyon, 1869, p. 383).