maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 89
remarque alors de petites taches formées par les excréments de l'insecte (1).
Les Pigeons ont aussi à souffrir des larves du Dermeste du lard (Dermestes
lardarius L.), du Ténébrion de la farine (Tenebrio molitor L.), de divers
Nécrophores (Necrophorus Fabr.) et de Silphes (Siltpha Fabr.). Ces larves de
Coléoptères, qui se sont d'abord développées dans le fumier, trop longtemps
respecté, du colombier, finissent par s'attaquer aux pigeonneaux, rongent
la peau du cou et du ventre, même les muscles superficiels, et produisent
des plaies souvent mortelles, dans lesquelles on voit grouiller aussi des
larves de Muscidés. Ce mal est étroitement lié à la malpropreté du lieu,
et il est facile de s'en affranchir. Cette sorte de vermine disparaîtra d'ailleurs
par les moyens indiqués plus haut. On recommande encore, dans ce cas
particulier, de garnir le sol du colombier avec de la sciure de sapin mélangée
de sable ; on en met aussi dans les nids.
Les soins individuels consisteront dans l'enlèvement des larves de la surface
des plaies et dans le pansement de celles-ci avec de l'eau phéniquée au dixième.
CHAPITRE V
ACARIASES (2)
Par le terme acariase (acariasis de Kirby et Spence) on comprend
toute maladie déterminée par des ACARIENS. Ils forment dans les
Arachnides un ordre à part.
Les Acariens, souvent désignés sous le nom d'Acarides, autrefois sous ceux
d'Aeares, de Mites, etc., sont, en général, des animaux de petites dimensions, à
corps ramassé, inarticulé, où la tète, le thorax et l'abdomen sont confpndifs
en une masse commune. Parfois cependant la tête et le thorax sont séparés,
par un sillon ; il peut en être ainsi de l'abdomen par rapport au thorax. *
Le tégument, chitineux, offre, d'ordinaire, des plis très fins et parallèles,
et, par places, des épaississements variés, des soies, des poils, des pîqudnt»,
etc., qu'on peut réunir sous la désignation commune dè'trlchomes (de 8pî£,
't'-'iM, cheveu, poil). » "
La partie antérieure du céphalothorax présente un enfoncement appelé
camérostome, parce qu'il loge les pièces buccales ou le rostre. Celui-ci est, en
général, formé de pièces distinctes, disposées pour mordre ou pour sucer et
comprenant de dessus en dessous : une paire de chélicères ou mandibules,
une paire de mâchoires ou maxilles, portant chacune sur le côté un palpr.
maxillaire, une lèvre inférieure. Ce rostre fait saillie en avant du camérostome
ou reste caché sous Yépistome, paroi supérieure du camérostome.
Les quatre paires de pattes, composées de six,* de cinq ou même de trois
articles seulement, ont leur base insérée tantôt directement sur le tégument
non modifié, tantôt,sur des épaississements squelettiques de celui-ci, qu'on
nomme des épimères. Elles sont terminées par des po\ls ou par des griffe^ et
(1) RAILLIET, Sur une Punaise qui attaque les Poules. Bull, de la Soc. de méd. vétér.
pratique, 1890, p. 99.
(2) MEGNIN, Les Parasites et les maladies parasitaires, Paris, 1880. — P. GERVAIS,
Histoire natur. de» Insectes. Aptères, III, Paris, 1844. — ZORN, Die Schmarotzer.
!*• Theil, Die thierischen Parasiten, Weimar, 1882. — RAILLIET, Éléments de zoologie
médicale et agricole, Paris, 1886.